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Poète piéton primé

Par Christian Tortel

Extrait du communiqué du Festival international de poésie de Trois-Rivières (Québec), organisé du 3 au 12 octobre 2008 :

" À l'instar du poète mexicain Jaime Sabines et du poète québécois Gaston Miron, Nicolas Kurtovitch, de Nouvelle-Calédonie, écrit des poèmes de piéton. Sa poésie est celle de "l'homme-en-marche", de l'homme migrant vers la plénitude de sa définition d'homme. Il s'y applique à suivre les pistes des humains et de la vie, dans sa permanence comme son actualité, pour habiter pleinement la sienne. Ce mouvement, qui préside à sa quête, a séduit les membres du jury du Prix international de poésie Antonio Viccaro. (...)

Nicolas Kurtovitch est homme de lieux, de routes et de trajets. De ceux qui bruissent de la parole des hommes, mais aussi, surtout peut-être, de leurs silences, partagés ou non, et des questions que renvoie à chacun la présence de l'Autre. Divers segments de philosophies orientales irriguent également cette recherche d'humanité, où il s'agit, par l'écriture, de travailler à être soi parce qu'en cela réside notre seule chance de se faire véritablement présent aux autres. Comme tout art, écrire pour Nicolas Kurtovitch, est de l'ordre du geste d'un homme debout s'efforçant de s'y tenir, simplement. Une telle démarche s'accompagne certes d'une grande solitude, qu'il évoque parfois comme un exil en lui-même. Mais il en assume la condition, tout en portant haut ce sentiment d'amitié dont il sait, qu'avec celui de la beauté, il est de ceux qui nous sauvent de notre propre exil en nous-mêmes. Son écriture est donc tout à la fois acte d'existence et de résistance, traversée par les thématiques croisées de l'enracinement et de l'exil. Un enracinement vécu, un exil pleinement accepté par un poète qui s'efforce de " respirer avec le monde ". "

Poète piéton primé

À propos de Papalagui

Vous en une ligneChristian Tortel, journaliste, amateur de littérature ultrapériphérique.BiographiePapalagui désigne en langue polynésienne des îles Samoa, "l'Autre", "l'Etranger". En samoan, il est orthographié "papalagi". "A ce point, un Papalagi petit et râblé portant une chemise de laine grise et une veste noire se glissa parmi eux sans aucun bruit. Il attendit poliment de pouvoir attirer l'attention d'Arona et fit remarquer : "Il est l'heure". (Albert Wendt, Le baiser de la mangue, Au vent des îles, Papeete, 2006, p. 716, trad. Jean-Pierre Durix). La peinture présentée en tête est signée Frankétienne.

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