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Les fondamentaux sont bons, du calme

Publié le 15 septembre 2008 par Kalvin Whiteoak

On se plaît à rappeler les prédictions des experts économistes en été et en automne 2007 encore, ces tenants d’une science qui n’a de science que le nom, et selon lesquels “tout allait bien à bord, les fondamentaux (lesquels?) étant bons, et les retombées de la crise UNIQUEMENT financière des subprimes ne devant en aucune manière avoir une quelconque influence sur la croissance (sacro-sainte), l’emploi et sur l’économie dite réelle en général” (par rapport au casino virtuel de la finance internationale).

Les bourses plongent ce lundi sur les valeurs financières.

Fanny Mae et Freddy Mac sont sous tutelle complètes pour quelques pailles en or, littéralement nationalisées … Lehman Brothers s’est mis sous la protection des dispositions de Chapter 11 sur la faillite, Merril Lynch a passé en vitesse sous la coupe de BOA (Bank of America).

Et ces cas ne sont que les plus récents, sans être les seuls ni les derniers. La croissance européenne est à la traîne, si tant est que l’on puisse encore parler de croissance. Le pétrole dégringole et le dollar est chahuté. L’euro reste ferme en raison d’une politique monétaire de la BCE de plus en plus incompréhensible.

On le rappelait : pas de panique, les fondamentaux sont bons …. même le chef économiste de Pictet et Cie tenait encore ce langage en décembre 2006 au sujet du marché immobilier US, c’est dire si l’économie est une science très inexacte.

Et bien non, ça fait des années que les fondamentaux sont de plus en plus mauvais, et il faut le dire: mais que sont ces fondamentaux, les vrais donc, pas ceux inventés par les économistes : un fossé Nord-Sud grandissant, une augmentation considérable de la pauvreté dans le monde, une crise manipulée des prix des matières premières, des conglomérats économico-financiers tout puissants face à des démocraties occidentales restant volontairement impuissantes, des bruits de botte à gauche et à droite, souvent provoqués par de mauvaises intentions des Russes ou des Américains.

Une mondialisation sauvage et sans pitié. Une perte de valeurs et d’espoir. Une juxtaposition de salaires indécents et de working poors croissant de jour en jour. Une bourse encore plus déconnectée de la réalité que d’habitude. Des politiciens misérablement médiocres et opportunistes. Voilà un peu ce que sont les fondamentaux.

Que les économistes prennent donc tous des congés sabbatiques de deux ans au moins, qu’ils jouent aux dés entre eux ou à la pétanque,  le temps qu’une accalmie intervienne sans leurs conseils et qu’on aperçoive à nouveau un peu de lumière à l’horizon.


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