T'as les nerfs ?

A l'occasion d'un rangement forcé, j'ai retrouvé un projet de lettre jamais envoyé suite à un article: dommage, je n'ai plus l'article qui me faisait réagir ni la date mais quelque chose devait me froisser les nerfs et le "journaliste" l'a échappé belle.
Voilà la chose:
"Lecteur très occasionnel du Dauphiné Libéré (pour cause de stupeur toujours renouvelée, j'en évite autant que possible la lecture) je suis tombé sur votre article qui atteint la quintessence.
On peut se demander si cet article représente le summum du cynisme ou celui de l'imbécilité. Je penche pour la première hypothèse, prétexte pour prendre la peine de vous coller  nez dedans. Votre tableau, délibérément superficiel, s'interroge sur ce qui manque à la vie politique savoyarde (sans penser à citer le manque de journalistes véritables.
Pourquoi le consensus savoyard ? vous interrogez-vous.
La page précédente du journal, entièrement consacrée aux autoroutes et aux tunnels fait délicieusement l'impasse sur les fortunes colossales engouffrées par ce biais par l'ensemble de la classe politique locale. En fait, le consensus politique local n'est que celui des profiteurs.
Pensez-vous que la Savoie ville mieux que sa voisine la Haute Savoie dont l'ex-président du Conseil Général subit quelques menues inculpations;  ou quel'Isère dont la pourriture de la haute classe politique a eu du mal à passer inaperçue ?
Ce fameux consensus repose sur l'absence effective d'une réelle opposition pour cause de collusion.  Ceci suppose évidement l'absence de voix discordantes, d'une presse ou de médias dignes de ce nom, de chroniqueurs et intellectuels libres.
De ce point de vue, votre article mérite les félicitations du jury, avec mention spéciale pour la phrase suivante:
" La Savoie expérimente en pionnière de l'esprit." N'en jetez plus les toilettes sont pleines.