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Tom est mort

Par Pralinerie @Pralinerie

Vous rappelez-vous de l'émoi qu'a provoqué ce livre l'année dernière ? Les débats qu'il a suscités ? Voilà pourquoi cette lecture n'a lieu que si tardivement. On en entendait trop parler, il fallait crier au scandale ou au chef-d'oeuvre (nettement moins). Je ne crie pas. Je l'ai lu. Faut-il vous raconter ?
Tom est mort. Tout est là. Marie Darrieussecq en scande son texte, sorte de journal intime, de memorandum des dix années écoulées depuis la mort de son fils, l'accident. Lequel ? Vous ne le saurez qu'au dernier paragraphe, et c'est peut être la seule curiosité malsaine qui vous pousse à poursuivre cette lecture. Franchement, cette fin est gênante, elle donne à ce livre une sorte de... je ne sais pas, facilité, vulgarité, le mauvais coté des best-sellers. Mais je ne vais pas trop insister sur ce dernier paragraphe. Entre la première phrase et la dernière, dix ans de souvenirs douloureux, des plus atroces moments (morgue, choix des vétements, du cerceuil, de l'incinération...) aux plus intimes ressentis. Mais... Tout cela reste froid, tend à être détaché, la narratrice s'observe avec un certain recul. Le sujet me paraissait très dur, la dureté du ton entrave toute compassion. Et c'est peut être cela qui est le plus appréciable ce roman, pour son style sans pathos.
Certains se sont ennuyés, heureusement pour moi, il n'y pas assez de pages pour cela.

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