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UBS: l’action vaut des clopinettes

Publié le 16 septembre 2008 par Kalvin Whiteoak

A force de vouloir jouer les gros bras et surtout de vouloir jouer au plus fin en pratiquant le “window-dressing” depuis des mois alors que son bilan recèle des cadavres de plus en plus nombreux, le fameux grand établissement multifonctionnel et respecté, gardien du temple de l’orthodoxie capitaliste et grand donneur de leçons devant l’éternel (que ce soit au client lambda maltraité et snobé, aux PME pas intéressantes pour qu’on leur prête, à Swissair en son temps ou même aux autorités fédérales - souvenons-nous du “brave” Ospel refusant de prendre au téléphone un digne représentant du Conseil fédéral en plein grounding de Swissair), n’en finit pas de ne ressembler à plus rien du tout sinon à un gigantesque flan vanille plus très frais.

La capitalisation boursière de l’UBS à 16 h 30 représente une valeur de l’ordre de 48 milliards de francs suisses. A la même heure le titre vaut Fr. 16.–, soit une perte réalisée de plus de 30 %  depuis lundi matin pour ceux qui n’ont pas voulu attendre et ont donc vendu.

Certes cette valeur commence à ressembler à quelque chose compte tenu des amortissements supplémentaires inévitables à intervenir encore. Il n’en reste pas moins qu’il y a un an, l’action valait déjà plus grand chose à Fr 69.– On doit donc multiplier par plus de 4 la valeur de ce jour pour aboutir à celle d’il y a un an.

Le carnage peut donc commencer, et ceci dans le meilleur des cas. On a condamné le trio Maus-Roger-Fauconnet pour avoir laissé un trou de quelques millions se creuser en ne prenant rien dans la caisse. Pendant ce temps Ospel et ses boys (qui eux se sont largement servis) roulent sur l’or et font tranquillement leur emplettes à la COOP locale, plutôt du côté de Schwytz : aucun juge n’a encore osé ou même imaginé se poser la question de leur responsabilité pénale dans cette débâcle, et pourtant on est en pleine gestion fautive, manifestement. Il est vrai qu’on ne touche pas aux rois (même déchus) et à leurs commensaux.

Pas sûr que les actionnaires grugés ne finissent pas par obliger les juges négligents à ouvrir une ou des informations pénales justifiées, même contre leur gré : il y a quelques responsables qui en auraient bien besoin, histoire de leur rabattre un peu le caquet.


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