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Le Medef s’attend à un “ralentissement général” de l’économie française

Publié le 29 novembre 1999 par Erwan Pianezza

PARIS, 16 sept 2008 (AFP). Il faut se préparer à un “ralentissement général” de l’économie française après l’aggravation de la crise financière, a prévenu mardi la présidente du Medef, Laurence Parisot, lors de sa conférence de presse mensuelle.

Cette crise “va avoir beaucoup, beaucoup de répercussions sur l’investissement, la vitesse de développement de certains projets, et il va y avoir une forme de ralentissement général”, a-t-elle déclaré.

“Le pire n’est pas certain, mais nous devons nous y préparer”, a aussi estimé la présidente du Medef, ajoutant que les entreprises enregistraient pour le moment “au mieux” un ralentissement de la croissance de leur carnet de commandes, et une “décroissance” dans d’autres secteurs.

Le Medef observe “un renchérissement du coût du crédit qui touche les entreprises mais pas une baisse en volume des crédits” qui leur sont accordés, a-t-elle rapporté.

Elle a relativisé par ailleurs l’impact positif sur l’économie du récent reflux des cours du pétrole: il “s’explique par une baisse de la demande”, et donc “une baisse de l’activité”, selon elle.

La présidente du Medef a en revanche “toute confiance dans la solidité des établissements bancaires français”, dont la gestion, plus sécurisée, n’aurait “rien à voir” avec celle des banques américaines.

Dans ce contexte, l’Etat “ne doit pas nuire” aux entreprises, a jugé Mme Parisot. “L’environnement juridique et fiscal pour les entreprises françaises est plus déterminant que jamais”, selon la présidente du Medef, qui s’est réjouie des projets de réforme de la taxe professionnelle.

“On ne peut pas dire la France doit rester une grande nation industrielle et maintenir une taxe professionnelle qui pénalise l’investissement”, a-t-elle dit.

Mais “quand le gouvernement annonce sans arrêt de nouveaux prélèvements, de nouvelles taxes, je dis +il n’en tire pas toutes les conséquences+”, a-t-elle ajouté.

La dirigeante du patronat français s’est ainsi prononcée contre toute suppression des allègements de charge sur les bas salaires, qui “mettrait en danger de mort des milliers d’entreprises françaises”.

La présidente du Medef a également condamné le projet de prime transport obligatoire, qualifié “d’aberration” dans le contexte actuel, et celui de bonus-malus écologique du ministre du Développement durable.

Le projet de Jean-Louis Borloo est “ni plus ni moins que le retour à l’économie administrée. Ce serait pire que tout”, a-t-elle déclaré, affirmant que “vraiment, la France est la patrie de la nostalgie et du communisme, d’une certaine façon”.


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