Moutonneries et autres mensonges

Tu sais que depuis quelques semaines maintenant je me rends compte que grave je me fais entuber.

Genre à lire les blogs, surtout ceux de filles trop connes, t’en viens à croire que l’émulation fashionistique tu vas la trouver à la Capitale, que y’a que là-bas que tu pourras côtoyer les happy few à avoir eu de l’épiphanie modesque par cageots.

Forcément, la pouf en moi s’est dit “ah bah bordel, c’est pas trop tôt, je vais enfin pouvoir quitter la salopette en toile à matelas et les sabots crottés, ciao Lyon, Paris, here I come“, m’attendant à me prendre pleine face une déferlante d’inspiration Voguienne et autres portes-voix de la bienséance sartoriale.

Que nenni, foutaises même, ça pète un watt sévère sur la blogo-Wintour…

De la moutonne carreaux-tée et bottes-de-motardée t’en trouves à la tractopelle, et au final, t’en croises tellement que tu finis par croire qu’il y à un colloque de bûcherons acadiens quelque part en ville, où ça débattrait chanmé sur le thème “du bon port de la chemise craignos: respect des traditions où has-been total?“.

Mais d’icône de papier glacé, point.

On cherche, on scrute, on dévisage (on passe pour une goudou à dévisager comme ça aussi), on en ferait presque des crises de larmes compulsives entre deux “klonk” de strapontins de métro tellement qu’on ne vit plus que pour trouver une raison de continuer à croire que putain, on va enfin trouver de la muse en liberté sur les trottoirs de La Chapelle! (ah ah)

Blogueuses, provinciales, unissez-vous: on vous ment, on vous spolie, la salvation fashionesque ne se trouve pas à Paris.

Ce qui ne m’empêchera pas d’acheter la botte qui va bien…