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Premières impressions: Californication - Saison 2

Publié le 19 septembre 2008 par Vincent Gache
cali_saison2Californication symbolise de plus en plus, comme Weeds l'a fait auparavant, ce que je supporte de moins en moins chez Showtime: la provocation à outrance. Elle est bien présente d'une certaine manière chez Dexter mais le rendu est plus fin et on sent une véritable morale à tout cela.
Ça n'est pas le cas avec Californication. J'ai l'impression que pour aspirer des téléspectateurs à HBO et autres concurrentes câblées, Showtime joue sur ce qui les attirent le plus, le crime, l'argent, la drogue et le sexe, et exploite à fond cela car c'est bien connu, plus vous provoquez, plus vous vous faites remarquer, plus vous attirez! Que l'on soit bien d'accord je n'ai rien contre la provocation et en suis même souvent fan et amusé quand son but à des effets détonants. Simplement, je trouve que comme tout, trop c'est trop, dans le sens où ici, la provocation n'apparait plus pour servir l'histoire et lui donner du relief mais bien éveiller les fantasmes qui sommeillent en chacun d'entre nous,et s'en servir pour nous retenir (et regarder la pub pour Bonux après aux US). Alors, Showtime, un Pacte avec le Diable?
Peut être que quelques choses m'échappent ou est-ce mon esprit noyé dans la testostérone qui m'empêche de bien voir les choses, mais je suis bien déçu par l'image que donne Californication aux Femmes. La série se sert de la libération de celles-ci pour justifier le comportement nymphomaniaque de celles présentent dedans. Je trouve cela ridicule de les réduire à cet état d'esprit permanent. C'est bien sympa à l'écran pour peu que votre libido soit sérieusement en manque mais cela retire beaucoup de cachet à la série et la vide de son propos en le travestissant. Alors bien sûr, de temps en temps pour pas que ça fasse trop, on fait dire une phrase de dialogue un peu lucide à l'une d'elles, histoire de nous dire: "vous voyez elles savent ce qu'elles font" et essayer de les rendre manipulatrices et même plus prédatrices que les hommes. Par extension, on veut nous dire que finalement, bien souvent, les hommes ne sont que des victimes des femmes. Mais la réalité me semble moins facile que cela et nos actes ne sont pas systématiquement guidés à la satisfaction de nos désirs primitifs.
Je comprend bien que le sujet de la série, c'est en partie la sexualité en l'an 2000. Je comprend bien que l'on veuille accentuer les intrigues autour de ce fait. Mais, ça manque de subtilités et d'épaisseur qui auraient enrichi la série, donner davantage de réalisme pour qu'elle devienne bien plus proche de son téléspectateur, lui fasse se poser des questions et le marque.
Au lieu de cela, Hank vit de manière surréaliste dans un environnement biaisé qui deviennent tous les deux de moins en moins identifiables. Les autres personnages, non contents d'être souvent inintéressants et caricaturaux, le sont encore moins (d'autant plus quand c'est mal joué). Bref, je m'ennuie devant!

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