Magazine

Des substances antipaludiques dans des éponges!

Publié le 22 septembre 2008 par Junzi2

acanthellaacuta2.jpgepongescozumelmexique13114232441162176.jpg

   Des filtres des océans

Qu'est-ce qu'une éponge ? Animal ou végétal ? La réponse n'est pas si simple. Sa nature animale véritable a longtemps été débattue et ce n'est qu'au XXe siècle qu'elle a été définitivement établie. L'éponge est en fait un animal aquatique vivant fixé sur un support, et à l'organisation anatomique simple : ses cellules sont spécialisées, et elle est douée de capacités de reconnaissance du soi, mais elle ne possède pas d'appareil circulatoire, respiratoire ni neuro-musculaire ou excréteur.

On en trouve dans tous les océans, sous toutes les latitudes et à toutes les profondeurs. Son corps peut avoir une forme très variable : suivant l'espèce, il évoque une outre, un petit arbre, une coupe, un tube… et sa taille varie du millimètre à quelque 2 mètres. Sa façon de se nourrir est étonnante et explique son allure spécifique : l'éponge présente la caractéristique de pomper activement l’eau de mer à travers un réseau de canaux qui la traversent (le système aquifère) faisant entrer l'eau par de nombreux orifices à sa surface (les pores d’où le nom scientifique de Porifère) et l’amenant à des cavités dont les cellules spécialisées (les choanocytes) filtrent les microparticules pour les manger.

Puis, l'eau filtrée de ses bactéries et de ses particules organiques est évacuée, avec une forte pression, par un orifice dédié à cela (l’oscule). C'est pourquoi elle est parfois qualifiée de filtre des océans.

et encore:

epongesbelize12107683341162196.jpg

Les organismes marins synthétisent de nombreuses substances dont certaines possèdent des activités anticancéreuses, antivirales ou antiparasitaires. À ce jour, la composition chimique de 1 % seulement des espèces marines répertoriées a été analysée. En étudiant la structure chimique de substances extraites d'éponges de Nouvelle-Calédonie, des scientifiques de l'IRD et leurs partenaires ont mis au jour l'activité antipaludique de 25 composés de la famille des phloeodictines, isolés de l'une de ces espèces d'éponges vivant dans les eaux peu profondes du lagon. Au laboratoire, ces substances se sont en effet révélées actives contre une souche de Plasmodium falciparum, agent responsable du paludisme, résistante à la chloroquine. Ces molécules aux structures originales constituent des candidats potentiellement intéressants pour l'élaboration de nouveaux médicaments antipaludiques.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Junzi2 214 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog