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Du cerveau reptilien

Publié le 25 septembre 2008 par Khanouf

A l’aube d’un 3eme Millénaire où par nos progrès techniques et culturels, le bonheur pourrait s’étendre à la terre entière, mais l’humanité complètement déboussolée s’enferre de plus en plus dans une multitude de combats meurtriers. Les Hommes, paniqués, apeurés font preuve d’un comportement, égoïste, pusillanime ou belliqueux, d’un temps que l’on croyait à jamais révolu ! Qu’il est donc consternant de constater qu’à notre époque, ce sont encore : la force, la peur ou l’agressivité qui dirigent le Monde.


Ce constat confirme la théorie d’A. Koestler, qui partant du principe qu’au cours de son évolution l’espèce humaine a acquis trois cerveaux, du plus primitif au plus sophistiqué, aboutit à une conclusion terrifiante :L’Homme est resté un animal sauvage !


Cette partie de notre cerveau comprend le tronc cérébral, le cerveau médian, les ganglions de base et le système d’activation du réseau des fibres nerveuses responsables de la coordination des fonctions de base. Dirigé par l’instinct, ce cerveau contient le savoir ancestral de l’espèce et une partie du système involontaire. Ce cerveau est obsédé, uniquement, par sa propre survivance et non par celle de l’individu, par le contenu et non le contenant et que ce qui loge dans nos têtes est 100% emprunté à la société, donc notre mémoire n’est que le reflet de cette inconscience. Peu de gens vivent réellement en toute conscience de leur vrai être.


La société de consommation que l’on peut qualifier de secte a créé des besoins artificiels qu’elle programme dès la petite enfance dans nos cerveaux ou du moins la partie la plus primitive de nos cerveaux qu’on nomme “cerveau reptilien” et cela est générateur d’une violence sans cesse croissante.
Comme tous ces besoins ne sont pas réalisables pour tout le monde, il en découle de la frustration et de la violence. Comme tout idéal tatoué dans notre tête nous fait vivre dans le futur illusoire, éloigné du joyau de l’instant présent.
Tant que l’on ne se connaît pas on ne se possède pas. On cherche, donc, à posséder les choses, les titres et diplômes ainsi que les autres individus pour être fidèle aux conditionnements de son cerveau.


En cela on peut dire que le cerveau reptilien primitif n’est pas vraiment le siège de notre personnalité profonde mais uniquement de l’absence de personnalité, d’un être qui agirait de façon automatisé.


La violence naît quand nous n’avons plus de moyens de communication avec autrui, quand nous vivons juste pour satisfaire nos besoins les plus primitifs…
Le contrôle des moyens de communication dans la société moderne engendre la création d’un canal unique et coupe du coup la communication avec autrui. Les influx de communication sont répétés comme dans les spots publicitaires et font appel aux instincts primaires du cerveau reptilien (instinct de reproduction, instinct de nutrition, instinct de conservation) quand il n’utilisent pas les techniques subliminales…


Le président de la première chaîne commerciale française (TF1) n’a t il pas publiquement soutenu que son métier consiste à ” vendre à Coca-cola, par exemple, du temps de cerveau humain disponible “. Une mission de décervelage, en somme. Or, le mot le plus scandaleux de cet aveu ne réside ni dans l’expression ” cerveau disponible ” ni dans le verbe ” vendre “, mais dans le qualificatif ” humain “, apparemment anodin… cela voudrait il dire qu’il y aurait un cerveau “non humain” ?


Notre premier cerveau, le ’Paléo Cortex’, dit ’cerveau reptilien’, est le siège de nos instincts les plus primaires, la conservation et la reproduction de l’espèce, la faim, la soif, la colère, la peur, les pulsions, etc.…. La particularité principale de ce ’cerveau archaïque’. Il est appelé le cerveau primaire ou primitif ou encore cerveau archaïque. Les êtres humains avaient à l’origine, essentiellement un premier cerveau reptilien dont l’homme conserve encore bien des instincts de base (dont l’instinct de conservation). Il correspond chez l’être humain aux systèmes nerveux du tronc cérébral. Il est malgré sa petite taille d’une grande complexité. Certains animaux (vertébrés inférieurs, reptiles…) sont régis uniquement par ce cerveau. Il est la source des comportements primitifs qui répondent à des besoins fondamentaux. Il assure entre autre la sauvegarde de l’individu et de l’espèce. Ces comportements sont incapables d’adaptation et restent insensibles à l’expérience du fait que le cerveau primitif n’a accès qu’à une mémoire à court terme. Sa particularité est d’être ’préprogrammé’ une fois pour toute, selon les espèces et les individus. Il lui est donc totalement impossible de s’adapter, d’évoluer ou de se perfectionner et permet uniquement des actions automatisées.


Le cerveau reptilien agit toujours selon des schémas rigides et stéréotypés : une même stimulation produira toujours le même effet. Par exemple, conservée depuis des générations, la fuite inscrite héréditairement dans chaque individu, est un mécanisme nécessaire, imparable, stéréotypé. Le noyau dit ” amygdalien ” en particulier commande l’agressivité, le souci du territoire et de sa défense. Il correspond à notre univers non verbal de gestes et comportements automatiques. Il est le lieu de la routine, des itinéraires fixés à l’avance, des rituels, cérémonies….De ce fait, le ” langage reptilien ” est essentiel dans les relations humaines mais ses codes sont très recherchés lorsque l’on cherche à programmer un individu, à le conditionner.


Le second, le ’Méso Cortex’, le ’cerveau limbique’, est le siège de nos émotions, de nos sentiments et de nos croyances. Il peut, lui, se modifier lentement, s’adapter et évoluer.


Le plus “récent”, en terme d’évolution, le ’Néo-Cortex’, notre cerveau supérieur, est celui des Hommes d’aujourd’hui. C’est le siège de l’intelligence, de la mémoire, du raisonnement et de toutes nos facultés cognitives. Lui par contre, peut évoluer et se développer de façon fantastique. C’est lui, qui génère les progrès scientifiques et techniques qui font avancer l’Humanité, en mettant à la disposition des Hommes, des moyens de plus en plus perfectionnés. Et malheureusement aussi, des armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières.


Cela est très inquiétant, car l’on comprend que les plus grandes découvertes, mais aussi les plus monstrueux moyens de destruction inventés par le ’cerveau Intelligent’ des Hommes, sont à l’entière disposition des instincts les plus primitifs de leur ’cerveau reptilien’. Un ’cerveau archaïque’, comme celui que possèdent encore les reptiles, les crocodiles et autres batraciens, et dont la dimension dépasse à peine celle d’un gros pois chiche !


Tous les mammifères modernes ont donc ce complexe reptilien et cela inclus bien sur les humains. Les comportements récurrents des être humains sous l’emprise de cette forme archaïque de système nerveux sont une lutte incessante pour la domination, débouchant généralement sur une forme exacerbée d’agressivité. Le pouvoir acquis est exercé de façon tyrannique. Mais dans la défaite il y a une déception chronique quasi paralysante et une incapacité à remonter la pente Dans les comportements humains le cerveau reptilien donne lieu à l’obsession, les conduites compulsifs en tous genre ; la nécessité de soumission à des actes personnels quotidiens, rituels et superstitieux, le référent constant à l’autorité, la conformation à de vieilles manières de faire des choses ; les cérémonials, la nécessité d’agir dans un cadre légal, religieux, culturel, traditionnel et répondant aux représentations usuelles. Les humains agissant ou réagissant par leur cerveau reptilien sont des êtres incapables d’agir par eux même et donc facilement contrôlable. Etant incapable d’une quelconque action personnelle car dénuée de toute initiative par peur ou incapacité d’extrapolation consciente, ils sont constamment à la recherche d’un référent externe ce qui les rends facilement insérables dans des structures pyramidales. Lesquelles s’accommodent fort bien de toute forme d’autorité et de techniques de manipulations. Des études ont montrée que les ondes cérébrales émises lors de visionnage de film ou de télévision s’apparentent aux ondes émises pendant le rêve. Et devinez où le rêve prend sa source ? Dans le cerveau reptilien.

Le flux continuel d’images interrompt et empêche la communication et la réflexion. L’incessant déversement de programmes suscite une adhésion immédiate, qui génère le silence. Marie-José Mondzain explique ce processus : “Quand on est privé de la possibilité de faire la différence entre ce qu’on voit et ce que l’on est, la seule issue est l’identification massive, c’est-à-dire la régression et la soumission”. Le langage du cerveau reptilien est l’imagerie mentale. Le lien qui unit le téléspectateur / la téléspectatrice à son téléviseur est de nature hypnotique. Regarder cette lucarne bleutée met en sommeil l’intellect (le Néo Cortex), ramollit physiquement, et contrairement à ce que l’on pense communément, ne repose pas du tout. Elle fonctionne comme un anesthésiant dont on dépend très rapidement. Le téléspectateur ou la téléspectatrice perd sa capacité, son pouvoir personnel de réflexion. Tout ce qui touche aux besoins comme la nutrition ou la sexualité sont vécus sur le mode compulsif, c’est à dire incluant soit des phénomènes d’agressivité et/ou de répétition ritualisée. Nous demandons à la télé de nous mettre dans un état de “relaxation” (en fait de “déconnection du néo-cortex” qui permet sans bouger de chez nous et sans avoir à faire face à l’horrible monde et aux horribles “autres”, de vivre ensemble séparément, d’avoir “le monde chez soi”. Les comportements reptiliens ne sont qu’une réponse instinctive inhérente aux notions de territorialité, de défense ou d’attaque et d’appartenance.


Quelle est l’incidence sur nos comportements ? Il n’y a qu’à faire une analogie avec le comportement des reptiles comme le lézard. Si on le tracasse il se cache dans un trou du mur. Chacun aime avoir son coin à lui où se réfugier lorsqu’on l’agace. Le lézard fuit devant le danger mais si on lui marche sur la queue il se retourne et mord : que faites-vous si on vous marche sur les pieds ? C’est le cerveau “action réaction”.


Le cerveau reptilien c’est le cerveau des habitudes et de la survie : équilibre biologique certes mais aussi survie psychologique. Quand on n’a “plus rien à perdre”, quand on est “poussé à bout”, il sort. Et les paroles mordent : les mots causent des maux. (la “langue de vipère”)


Il faut donc faire attention à ne pas faire sortir le serpent de l’autre et à ne pas être soi-même serpent mortel pour les autres.

Mais l’appartenance à un monde virtualisé ou la notion de responsabilité personnelle est sublimée derrière la déresponsabilisation, un monde ou l’on s’abrite de plus en plus vers des règles collectives pour déléguer la responsabilité inhérente au choix du cerveau pensant le néo-cortex. Il n’y a qu’à voir également la déresponsabilisation induite, véhiculée par les jeux vidéo violents. Le cerveau reptilien a besoin de ce monde virtuel pour exister et certains l’ont bien compris…


Ce cerveau primitif de reptile entraîne des comportements stéréotypés, préprogrammés. Une même situation, un même stimulus, entraînera toujours la même réponse. Cette réponse est immédiate, semblable à un réflexe.
Et cela, l’industrie de la pub l’a bien compris.


Elle n’a pas tarder à tirer profit des découvertes les plus récentes en neurologie pour fonder ce qu’ils appellent le “neuromarketing” ou méthodes qui permettent de connaître par l’imagerie et l’étude du cerveau les décisions et comportements d’achat des individus.


«La publicité veut essentiellement influer sur les décisions”, expliquent ils sur le site lapresseaffaires.cyberpresse.ca. “On sait maintenant quelles sont les régions du cerveau qui s’animent dans certaines conditions. Essentiellement, nous lisons les revues médicales pour connaître les derniers progrès en neurologie. L’une des grandes découvertes est que les décisions sont souvent dirigées par la partie la plus primitive du cerveau, la partie reptilienne. Nous avons mis au point un langage qui essaie de traduire plus concrètement les propositions publicitaires pour le cerveau reptilien.»


Selon ces gourus du neuromarketing, en particulier M. Morin il existe six «codes» qui permettent d’atteindre plus efficacement ce cerveau reptilien.


«Il est extraordinairement égoïste. L’important est l’impact que le produit ou l’entreprise aura sur le sujet. Il est attentif à ce qui est différent, en rupture. Il faut donc multiplier les contrastes visuels et sonores. Il est attentif au début et à la fin des messages mais perd de l’intérêt au milieu, afin de limiter ses dépenses énergétiques. Il est sensible aux émotions extrêmes, positives comme négatives. Et le cerveau reptilien est plutôt visuel, parce qu’il est connecté directement au nerf optique.»


En conclusion de cette étude on peut dire que les comportements induits par le cerveau reptilien ne peuvent évoluer avec l’expérience, ne peuvent s’adapter à une situation, car ce cerveau n’a qu’une mémoire à court terme. Le cerveau reptilien est la base de la programmation mentale de l’individu agissant sur le mode compulsif, ou sous l’influence d’injonction de peur…
La méconnaissance de ce sujet fait que l’on assiste souvent dans notre société dite évolué à des régressions comportementales sans en comprendre la cause profonde ni la signification…

Etude glanée sur le web, aucune mention de son origine n'a été trouvée. Les hyperliens ont été ajoutés par moi même.


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