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Hubert Reeves vole au secours de Jean-Louis Borloo (Marianne2.fr)

Publié le 20 septembre 2008 par Oliceo
Militant écologiste, l'astrophysicien Hubert Reeves déplore les hésitations du gouvernement face à la crise écologique. Il espère cependant que le ministre du Développement durable ne sera pas remplacé, ce qui pourrait menacer l'ambition écologique du gouvernement. Marianne2.fr : Vous qui aviez salué l'engagement écologique de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, que pensez-vous de la remise en cause du bonus-malus généralisé dans le projet de loi Grenelle 1 ? Hubert Reeves : C'est une décision très malheureuse et j'espère que ce n'est que reculer pour mieux sauter. L'esprit du Grenelle reste positif même s'il avance lentement. Si les écotaxes venaient à être abandonnées, ce serait très inquiétant mais, pour le moment, je reste optimiste. Quel jugement portez-vous sur la façon dont a été amenée cette mesure ? Ce n'était pas astucieux d'appeler ça une taxe : en ces temps de crise économique, cela suscite des réactions hystériques. Le bonus-malus automobile a été une mesure très heureuse et son succès montre que l'on peut aider les gens à orienter leur consommation vers ce qui est bon pour eux, à commencer par les voitures à basse consommation. Et un signe meilleur encore : la vitesse moyenne sur les autoroutes s'est réduite d'elle-même au cours de l'année, sans intervention de l'Etat, ce qui prouve que les Français peuvent prendre leur destin en main et développer des réflexes positifs. De façon générale, l'idée du bonus-malus est bonne et je pense qu'elle a vocation à s'élargir, même à l'électricité. Mais je ne suis pas spécialiste en diplomatie et je pense que c'est précisément ce dont a manqué le gouvernement. Il faut convaincre mais pas braquer les gens. Jean-Louis Borloo pourrait payer de son poste de ministre ses erreurs de communication. Qui imagineriez-vous à sa place pour porter les problématiques écologiques dans le gouvernement ? Ce serait très dommage de remplacer M. Borloo pour des questions purement électoralistes : il a du punch et je pense qu'il est à la hauteur de la situation. Pour un tel poste, il faut une personne combative et il a bien porté le Grenelle jusqu'ici. A part lui, je pense qu'Alain Juppé est très bien placé : il connaît bien les dossiers et il a pris conscience de l'importance de la crise. Je leur fais confiance à tous les deux. S'il fallait chercher quelqu'un d'autre pour cette fonction, je crains que les résultats seraient aléatoires pour le traitement de la question écologique.

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