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Dion, nationaliste ? Ha !

Publié le 26 septembre 2008 par Lawrence Desrosiers
Bernard Landry
26/09/2008 07h12
Stéphane Dion affirme être aussi nationaliste que Gilles Duceppe. Cette prétention de sa part m'a autant surpris que si on avait essayé de me faire croire que Maurice Richard était un joueur médiocre qui avait joué pour les Maple Leafs!
Pour être nationaliste, il faut croire en sa nation. Toute la carrière de Stéphane Dion démontre qu'il en fut l'un des plus ardents négationnistes. Il doit son élection comme chef à la prise de position ferme d'Ignatieff pour notre reconnaissance nationale, à laquelle Dion s'est opposé pour racoler des voix hors Québec. D'où son faible appui chez les libéraux d'ici. Alors que la reine d'Angleterre parle sans ambiguïté de la nation écossaise, Dion invoque toujours la sociologie pour tenter d'édulcorer la nôtre.
À l'instar de son maître à penser, Pierre Elliott Trudeau, qui disait « Si le Canada peut péter, le Québec peut péter», notre néo-nationaliste a cautionné la doctrine perverse de la partition. La constitution canadienne dit que l'on ne peut changer les frontières du Québec sans son consentement. Après l'indépendance, le droit international dit la même chose. Jean Charest lui-même a récusé ce concept néfaste. Même la Serbie n'a pas osé l'invoquer lors de l'indépendance du Monténégro, où vivent pourtant 20% de Serbes.
En bon nationaliste, Stéphane Dion défend aussi, comme son organisatrice en chef, Céline Hervieux-Payette, le multiculturalisme constitutionnel canadien, « la plus grande barrière à l'intégration » comme l'a si bien exprimé Neil Bissoondath.
Le comble est sans doute cette infâme loi sur la clarté, du pur mépris envers notre nation. Comme le coup de force de Trudeau, cette loi a été unanimement rejetée par les élus de notre Assemblée nationale. Quand Robert Bourassa a dit « Le Québec est une société libre d'assumer son destin », Dion aurait dû comprendre.
ATTAQUE À NOTRE LIBERTÉ
Quant au processus référendaire, la Serbie elle-même n'a pas eu un comportement aussi méprisant envers le Monténégro que Dion envers nous. Elle a laissé les Monténégrins décider. L'Europe, neutre en la matière, a donné ses conseils de manière respectueuse. Stéphane Dion, lui, s'est attaqué de façon éhontée à notre liberté d'assumer notre destin en donnant à un parlement dominé par une autre nation le droit d'approuver notre question référendaire. Sa loi nous enlève le droit d'introduire dans la question toute allusion à un accord ultérieur avec le Canada. Elle revient même sur la question de la partition.
En 1980, René Lévesque a fait approuver la question par notre seule Assemblée nationale. Jacques Parizeau a fait de même en 1995. Cela n'a pas empêché les fédéraux de participer -le mot est faible- aux deux campagnes. Lors de la dernière, ils « étaient en guerre », selon Chuck Guité. En raison de « l'argent » dépensé en violation de nos lois et d'autres magouilles, on a pu même parler de référendum « volé ». C'est par la suite que notre « nationaliste » s'est cru autorisé à dépasser, par sa loi, les bornes les plus élémentaires du respect envers sa propre nation. Son impopularité s'explique ainsi avec clarté. Elle est normale et juste.

P.-S. : Depuis quelques jours, je frappe à boulet rouge sur les bleus. Aujourd’hui, je deviens bleu envers les rouges. En plus clair, j'opte ni pour les Conservateurs ni pour les Libéraux; c'est comme choisir entre le choléra et la peste.
Merci à mon frère Gérald de m'avoir fait prendre connaissance de ce texte.
Lo x

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