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Camarades ultra-libéraux, bienvenue dans l'enfer collectiviste !

Publié le 29 septembre 2008 par Collectifnrv

Mes amis, très chers camarades ultra-libéraux,

C'est avec une intense jubilation partagée par mes feus camarades Marx, Engels et Lénine que j'ai observé les États Unis d'Amérique devenir la première nation collectiviste, au moins en valeur de ses actifs, de ce 21ème siècle ! Je me suis alors souvenu de la célèbre phrase du regretté président Ronald Reagan, qui doit se consumer à l'heure où je vous parle dans les abysses de l'enfer, je cite : "L'État n'est pas la solution (dans l'économie) mais le problème."

Quel retournement de situation !

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Bien entendu, se retrouver dans la cale lors du naufrage d'un navire ne prédispose guère à la joie, mais on peut se dire que la possession d'un maigre baluchon devient un avantage et qu'on parviendra toujours à s'en sortir, d'autant que les passagers de 1ère classe, sur le pont supérieur, embarassés par leurs malles de bijoux qu'ils risquent de perdre en totalité, paniquent bien plus que vous. Tout en gardant à l'esprit que les canots de sauvetage se trouvent à proximité des ponts supérieurs...

Forcément.

Quel plaisir, camarades ultra-libéraux, de constater combien vous avez le toupet d'alerter le peuple pour vous sauver d'une hécatombe annoncée, quelle jouissance de vous observer faire appel à l'union nationale derrière votre chef charismatique (ben voyons !) alors que quand vous vous gaviez, vous ne nous laissiez pas un seule miette !

Cet appel à l'union nationale  serait tellement drôle s'il n'était si grotesque !

Ce ne sont que billevesées que de tenter de nous faire gober que le bon capitalisme de papa doit être réhabilité : pour qui possède quelques rudiments d'économie, l'ancien capitalisme  était basé sur la production de marchandises, aujourd'hui, on ne produit presque plus rien en Occident, il est définitivement basé sur une économie mondialisée où les capitaux sont extra territoriaux. Les états n'ont aucune prise sur ces capitaux qui peuvent filer à travers le monde plus rapidement que Speedy Gonzales.

Croyez moi ! M. Sarkozy, qui endosse pour l'occasion la posture du "Père de la Nation", alors qu'il n'a été symboliquemernt élu en 2007 qu'en temps que "grand frère de proximité", a raté son dernier casting à Toulon ! En sus, il  vous raconte des bourres : le capitalisme d'antan n'existera plus jamais parce que le monde a terriblement changé ! Il faudrait vraiment être un âne ou un inculte immature pour croire encore à de telles sornettes !

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Regardez et écoutez les discours ds dirigeants mondiaux à leurs bons peuples, la main sur le coeur, les mêmes qui ont non seulement laissé la situation empirer depuis des années mais en ont largement profité, et qui déclarent sans rire avec la rouerie et le culot qui les caractérise : "  Oui, ces méchants capitalistes, cupides (comme s’ils ne l’étaient pas eux même), immoraux (sans rire) nous ont floués (avec leur aval) , nous allons les punir sévèrement (mouarff !), nous allons tout réformer (on parie ?) mais donnez-nous 700 milliards de dollars pour éviter la banqueroute, nous chargerons le reste... "

Cette harangue a beaucoup de mal à être acceptée chez les congressistes américains mais, selon moi, elle passera, faute de contre-propositions…

Avec l'efficacité d'un cautère sur le pilon en bois d'acajou sculpté du capitaine Crochet, pirate professionnel de réputation internationale...

Camarades spéculateurs, hier vous chantiez ? Et bien, dansez maintenant !

Ce que je viens de vous énumérer, chers lecteurs, était l’endroit du décor, bien dégoulinant de démagogie sirupeuse destinée aux ménagères et aux petits citoyens de tous âges, spectateurs assidus de TF1, fans de Drucker, auditeurs de RTL et Europe 1, lecteurs assidus du Figaro, France Soir, Gala et Match avec un pois chiche en guise de cerveau et une "bornitude" garantie à vie. C'est à dire quelques irréductibles chenus, décimés régulièrement sous le poids des ans et quelques quidams à la conscience politique digne d'un perroquet sourd et bègue.

Mais…

Ne vous réjouissez pas trop vite, citoyens !

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Passons à l’envers du décor, si vous le voulez bien… Et là, bienvenue dans le vestibule de la chambre des tortures. Âmes sensibles, s’abstenir…

Cette humiliation subie par la nomenklatura de l'élite américaine et européenne, on va vous la faire payer très cher , Français moyens et modestes, car ces gens qui ont tant joué et perdu tiennent solidement tous les rênes de l'ensemble des "fonctions clefs et stratégiques" des sociétés occidentales modernes et mettez vous bien dans le crâne que vous paierez l'addition , faîtes moi confiance ! Et cash.

 Attendez-vous à ce que de grosses entreprises d’assurances boivent le bouillon, des organismes de crédit s’écroulent, des fonds de retraites américains vacillent et qu’une récession sans équivalent recouvre les pays du monde entier…

Sans compter que ces reniements publics et ostensibles envers le " système capitaliste " de la part de politiques sans pudeur et sans parole qui défendaient becs et ongles, il y a 15 jours cette même doctrine, vont s’accompagner d’une énorme recrudescence de chômage, toutes les entreprises profitant de l'alibi de la crise pour licencier à tour de bras…

Cet alarmisme réel mais parfaitement orchestré risque d'être le prétexte pour réaliser ce qu'ils n'osaient pas auparavant : des licenciements massifs, des lois sociales pulvérisées, des salaires écrabouillés… Le nivellement sans précédent des conditions salariales des pays occidentaux.

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Certains dont je suis, ont toujours pensé et dit que le système économique actuel s’écroulerait, suite à une catastrophe financière ou écologique mais le plus inquiétant est l’acharnement fanatique que mettent les élites à défendre ce système contre vents et marées en insufflant toujours plus de libéralisme. Un peu comme les médecins du grand siècle, pratiquant saignée sur saignée, sur des malades de plus en plus faibles jusqu'à les faire passer de vie à trépas.

Les fanatismes religieux, nazis, communistes russes et chinois ont été une calamité pour le 20ème siècle, je crains que le fanatisme intraitable du dogme ultra-libéral ne soit une plaie pour le 21ème siècle et ne conduise aux pires excès : pauvreté, misère, famines et répressions.

Je me rappelle les paroles des doctrinaires anticommunistes américains comme le sinistre sénateur Mac Carthy qui clamait son effrayant slogan : " Plutôt mort que rouge ! " . J’ai bien peur que leurs descendants, ces immondes et inconscients théoriciens, mathématiciens perdus dans l'abstraction, politiques avides et cupides, experts financiers obtus et peu clairvoyants et journalistes dopés à la doctrine du libéralisme dogmatique pur et dur, qui ne cessent depuis 30 ans de se tromper avec le sourire béat d'un idiot du village, nous entraînent vers l'abîme sinon en direction  d'une régression sans fin…

Ils ne lâcheront jamais le moindre morceau de pouvoir à moins de parvenir à leur glisser une muselière. La tâche s'annonce ardue, mes amis...

Décrypter les manipulations des gouvernants et leurs manoeuvres, contribue déjà à s’en prémunir et aide à trouver une riposte avec nos faibles moyens (les élections, actuellement sans alternative réelle, hélas, pouvant être une solution), est également une manière comme une autre de prendre du recul pour un pauvre hère comme moi, qui malgré son air con et sa vue basse, finit souvent par avoir globalement raison, impavide et stoïque au milieu du désert avec toutefois la satisfaction intellectuelle de crever économiquement à petit feu, certes ; mais avec la dignité solitaire d'un vieux sage...

Cam

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arades ménagères bourgeoises de moins de 50 ans, vous êtes autorisées à sortir vos mouchoirs en soie.

En tout cas, je confirme.  L'humour est bien la politesse du désespoir...

À bon entendeur…

Salut !

Billet non actualisé terminé le jeudi 25 au soir

Cui cui, marchand de parapluies (non dorés)


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