Pas de panique, on est foutu !

La crise financière a pris un coup d'accélérateur hier après le refus du parlement américain du plan de sauvetage d'Henry Paulson. Wall Street qui était déjà sérieusement dans le rouge a dévissé de plus de 7 %, soit plus que le 11 septembre 2001. Le NASDAQ a fait pire encore.
Le plan de Paulson de 700 milliards de dollars est très critiqué, mais personne ne propose d'alternative. Les Républicains n'apprécient pas l'ingérence de l'état dans l'économie privée et les démocrates trouvent immoral qu'on sauve les banquiers tout en délaissant les particuliers ruinés par les mêmes banquiers véreux !
La décision est donc reportée au mieux à jeudi, ce qui laisse aux bourses du monde entier le temps de paniquer et d'aggraver encore la crise.
Pire encore, l'effet domino commence à toucher l'Europe avec la banque Fortis privatisée en Belgique, en Hollande et au Luxembourg (mais bizarrement, pas en France). Natexis est au plus mal et on a beau clamer partout que notre système bancaire est solide, tout le monde commence à s'inquiéter.
Certes, il existe un fonds de garantie (créé par les socialistes d'ailleurs) pour protéger les particuliers en cas de faillite d'une banque, mais si c'est tout le système bancaire qui s'effondre, il ne suffira jamais. Pour faire croire qu'il s'occupe du dossier, Sarkozy a convoqué les dirigeants des banques françaises aujourd'hui. Mais qui ira croire que cette réunion servira à quelque chose ? Pensez-vous un seul instant qu'une banque en difficulté ira l'avouer devant ses concurrents qui pourraient en jouer ? A la limite, cette réunion montre à quel point, personne ne sait vraiment où notre système bancaire français en est réellement. Au début de la crise des Subprimes, on nous assurait que les banques tricolores seraient très peu touchées. Finalement, elles ont été contraintes d'avouer des pertes de plusieurs milliards. Ont-elles tout dit ? Pas sûr du tout.
Quoi qu'on en dise, il est probable que les organismes les plus fragiles vont être en difficulté. Quand on voit Fortis et Natexis,on se dit que ce n'est sans doute pas terminé, mais Christine sera sans doute làpour nous distiller des propos lénifiants sur notre avenir économique.

Dominik

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