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Adobe se dit prêt pour Flash sur iPhone

Publié le 30 septembre 2008 par Alexandre Laurent

Adobe se dit prêt pour Flash sur iPhonePaul Betlem, directeur technique chez Adobe, l’a confirmé cette semaine : l’éditeur se tient prêt à développer et sortir une version du lecteur Flash destinée à l’iPhone d’Apple. La balle serait donc dans le camp de la firme de Cupertino, et celle-ci n’aurait qu’à donner son feu vert pour que soit comblée l’une des lacunes les plus criantes de son navigateur Safari Mobile.

D’après les propos de Betlem, tenus lors de la conférence Flash On The Beach (FOTB), une équipe serait déjà en train de plancher sur la question au sein d’Adobe. S’il était encore besoin de le dire, voilà qui confirme que l’absence de Flash ne tient pas à une quelconque incompatibilité technique, mais bel et bien au refus d’Apple de laisser Adobe installer son lecteur sur ses téléphones.

La donne risque fort de ne pas changer avant un bon moment… voyons pourquoi !

Adobe se dit prêt pour Flash sur iPhone
La technologie Flash, c’est celle qui est utilisée pour l’affichage des vidéos de sites comme YouTube ou Dailymotion, mais aussi pour la conception de bon nombre des petits jeux ou des animations que l’on trouve sur Internet. Elle est également employée pour la conception de sites Internet qui, de fait, sont aujourd’hui illisibles sur Iphone.

Alors que tous considèrent que l’arrivée de l’iPhone contribue à précipiter l’avènement de l’Internet mobile, il est bien évidemment primordial pour Adobe d’imposer ses technologies sur ce support. L’éditeur étudie d’ailleurs la question depuis plusieurs mois. Fin juin, il indiquait déjà qu’une version d’évaluation du lecteur Flash fonctionnant sur l’émulateur intégré au SDK de l’iPhone était fonctionnelle.

Problème : Apple n’autorise pas les éditeurs tiers à mettre au point des programmes qui susceptibles de résider en mémoire ou de se substituer à l’environnement de son Mac OS X Mobile et ne semble pas prêt à changer sa politique pour Flash. Pourquoi refuser ?

Steve Jobs, PDG d’Apple, expliquait en mars dernier que selon lui, Flash était tout à fait adapté aux ordinateurs, avec de larges écrans et des configurations bien plus puissantes que celle d’un téléphone, mais ne convenait pas à l’iPhone, à son interface et à ses caractéristiques techniques. La version mobile de Flash, Flash Lite, que l’on retrouve déjà sous certains systèmes d’exploitation mobiles, n’est quant à elle pas suffisamment intéressante et riche en fonctionnalités pour que cela vaille le coup de l’implémenter sur iPhone.

Voilà pour l’explication officielle, sur laquelle Jobs n’est jamais revenu. Apple pourrait user d’un autre argument : ouvrir l’iPhone aux contenus Flash serait compromettre en partie la sécurité de son environnement logiciel, dans la mesure où des failles de sécurité sont régulièrement découvertes dans le lecteur d’Adobe. On pourrait également objecter qu’ouvrir l’iPhone à Flash serait synonyme de charger les pages Web consultées depuis Safari Mobile de publicités lourdes à charger, parfois intrusives, etc.

On pourrait aussi prétexter que l’iPhone n’a vocation qu’à communiquer et consulter des informations en ligne, et que les applications Flash ne sont donc pas indispensables. L’App Store est en outre censé fournir suffisamment de jeux et de divertissements pour qu’il ne soit pas nécessaire de disposer de Flash, sans oublier qu’il n’est pas impossible de rendre un jeu comme Bejeweld compatible avec l’iPhone.

Malheureusement pour l’utilisateur, Flash, c’est aussi l’accès à des millions de vidéos en ligne sur des sites qui n’assurent pas la conversion vers un format iPhone comme le font YouTube ou Dailymotion. C’est la possibilité de réaliser des applications Internet riches, innovantes, agréables et fonctionnelles. C’est la mise en relation d’une interface animée et bien léchée avec une base de données, la navigation intelligente dans les vidéos, et bien d’autres choses encore.

Le combat est-il justifié ? Pour Adobe, certainement. Pour Apple, un peu moins, d’autant que l’arrivée d’applications Flash hébergées en ligne constituerait une concurrence pour bon nombre des logiciels proposés sur l’App Store. Dès lors, la firme à la pomme se laissera-t-elle convaincre ? Rien n’est moins sûr.

Tags: Adobe, Flash

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