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De l'art de parler de quelque chose de passé

Publié le 01 octobre 2008 par Vounic
En cette saison de fashion weeks, un peu partout, everywhere, il était fort approprié de faire une (petite) incursion (presque) dans le "merveilleux" monde de la haute-couture.
Ah.... j'en vois qui rigolent là-bas au fond de la salle, à l'idée que je devise sur le sujet.
Effectivement.
En réalité, ça fait quelques mois que se tenait, au Musée des Beaux-Arts, une exposition retrospective de la carrière de Yves Saint Laurent. Et, quand on a commencé à en parler, je m'étais dit que j'irais bien voir par curiosité. Une chose en entraînant une autre, je n'y étais pas allée. Ainsi, lorsque je me suis aperçue que le week-end passé, c'étaient les derniers jours, j'ai pensé que c'était le moment où jamais.
Tant qu'à attendre la dernière minute, ne faisons pas les choses à moitié, autant attendre carrément le dernier jour ... après-midi. I'm the queen of the last minute. Ça a toujours été comme ça et je suis trop vieille pour changer.
La morale de l'histoire ? Jamais, au grand jamais ( (c) Mr Manatane) n'attendre la dernière journée pour visiter une expo. Comment ? C'est trop tôt pour la morale de l'histoire ? Bon d'accord.
En arrivant devant le musée, j'ai tout de suite compris que j'allais souffrir ... quand la file pour les billets va jusque sur la rue, tourne au coin et continue encore un peu sur l'autre rue, ça commence mal. M... on vend des iPhones ici ou quoi ??? Ceci dit, quand je suis sortie, la file était encore plus longue et j'ai relativisé ma souffrance.
Donc le problème de base, c'est qu'il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de monde. Alors, quand il faut faire la file pendant 10 minutes pour commencer à apercevoir les robes, ben, comment dire, ça casse un peu l'ambiance. Surtout quand on entend certains commentaires ... entre les madames tirées à quatre épingles (qui semblaient penser que pour venir à l'expo, elle devait forcément porter une tenue à la hauteur du couturier ... rien de moins) qui paraissaient outrées que le bas peuple ait le même privilège qu'elles d'approcher les créations ... et d'un autre côté, certains représentants (colorés disons) dudit bas peuple mais qui manifestement ne fait pas la différence entre une loque à reloqueter et un savant drapé de soie ... j'en ai entendu de toutes les couleurs.
Tout ça c'est bien mais quid de l'exposition me direz-vous ... j'y viens, j'y viens. Tout d'abord, étant donné les circonstances, je crois que je n'ai pas apprécié à sa juste valeur. C'est clair qu'il y a des trucs très très classe ... vraiment. Et on se rend bien compte que les tissus sont généralement de grande qualité (quoique j'ai une petite réserve sur un truc mais j'y reviens). Sur certains modèles, on se rend bien compte du soin des finitions et du détail. En voyant certains trucs, je me suis dit qu'il y en a qui ont certainement sué des heures sur des broderies (par exemple). Il y en a qui m'ont certainement prise pour une débile quand je me suis penchée pour voir de tout prêt l'ourlet d'une jupe (genre la perverse qui regarde sous les jupes) sur un mannequin qui était placé un peu en hauteur et rendait la manoeuvre particulièrement propice sans toucher la jupe (je ne doute pas qu'un tel geste aurait déclencher toutes les alarmes des lieux) ... bref, même si je suis bien loin de me considérer comme un pro de la couture, ça me semblait particulierement soigné de l'ourlet (pas genre les ourlets vite faits, mal faits à la machine qu'on trouve sur certains vêtements faits en série). Bon évidemment, à côté de certains truc hyper classes, il y a des modèles franchement dingue et vraiment pas portables. Dans la catégorie "pas mettable du tout dans la vie de tous les jours", les modèles que je préférais étaient ceux qui reprennaient le style de l'un ou l'autre peintre. Et, toujours dans le pas portable (et très minimaliste) ... il y a ça ...
De l'art de parler de quelque chose de passé
(Non, Laetitia Casta n'était pas là pour le présenter)
En "vrai", c'est très beau ... pas portable mais très beau.
Par contre, et c'est là que je met ma réserve sur les tissus, j'ai l'impression que tout ce qui est à base de laine ou genre tricot, ça doit se conserver hyper mal. Pourtant j'imagine que les pièces sont certainement conservées dans des conditions particulièrement favorables. Pourtant, tout ce qui est tissu de ce genre, même si les modèles sont beau, dès qu'on s'approche, on dirait que le tissu est défraîchi. Bon pour certains, ça peut être compréhensible. Je pense en particulier aux robes hommages à Piet Mondrian (vous voyez certainement ... c'est des modèles hyper connus ... des formes très géométriques, blanc, jaune, rouge, bleu) qui datent des années 1960 (si j'ai bien tout retenu ma leçon), donc on pourrait se dire que le temps a fait son ouvrage, en plus, dans ce cas, je trouvais les couleurs bien moins éclatantes que ce que j'imaginais (je ne sais pas si ce sont les "vraies" couleurs ou si elles ont un peu décoloré). Par contre, bien qu'elle date de 2002 (si mes sources sont bonnes), il y a cette robe de mariée "cocon" en tricot ... ben déjà sur la photo, c'est pas terrible (je trouve ... mais bon, les goûts et les couleurs ...) ... mais en vrai c'est carrément une horreur.
Dommage qu'il y ait eu autant de monde ... parce que ça m'a fait faire le tour un peu rapidement par moment, juste pour "échapper" au monde. Mais quoi qu'il en soit, même si je reconnais aisément la qualité de ce qui est présenté, je crois que ça confirme que c'est vraiment pas un univers qui me fascine plus qu'il ne faut.
Et tant qu'à faire le déplacement, après ça j'ai traversé la rue vers l'autre pavillon du musée pour aller à l'expo Warhol ... qui, je crois, me convenait beaucoup mieux ... mais ce sera pour un autre billet.

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