Connaissez-vous Francis Senceber ? Les créateurs d'entreprises du Poitou Charentes ont bien de la chance avec leur webschool...

 

De retour de ma petite virée du début de la semaine en Poitou Charentes..
Je dois dire que j'ai été bluffé par ce que j'y ai vu et entendu...
Je participe à des tas de conférences ici ou là sur tous les continents, où discutent les ténors de l'Internet et les stars du 2.0, j'arpente les allées de grandes expositions mondiales sur les technologies, je donne moi-même quelques conférences à des chefs d'entreprises, des cadres supérieurs, des professions libérales... Il me manquait de participer à une conférence avec des gens de la France d'en bas, comme dit un autotochne local célèbre en Poitou Charentes ... Des gens au chômage, un boulanger, un menuisier, un peintre en bâtiment, une couturière... Bref, des gens qui font la France de tous les jours, et qui sont loin des parachutes dorés de certains...
Didier Duquesne, du Conseil Général du Poitou-Charentes, commence dans ce billautshow par nous expliquer la philosophie de cette webschool un peu particulière : le Conseil Régional accorde une bourse à des créateurs d'entreprises... Mais pour que cette bourse soit débloquée il faut qu'ils passent une journée dans la webschool avec Francis Senceber... (à noter que dans la discussion avec Didier on parle de la LME... en fait j'ai mal poser mes questions : par LME il ne faut entendre ici que le statut d'auto-entrepreneur que la dite loi met en place le 1er janvier prochain..)
Après l'interview de Didier, je demande pendant la pause café l'avis de quelques créateurs sur ce qu'ils apprennent dans cette webschool...et sur ce qu'ils préparent comme activités...
Francis, l'animateur et créateur de ce concept, nous explique ensuite sa philosophie en matière de webschool (3 concepts différents).

Et on termine ce billautshow avec l'interview d'un jeune boulanger et de sa boulangère...

Francis mélange astucieusement dans sa discussion avec les créateurs (ce n'est pas un cours magistral avec des slides..) l'explication de textes en matière de statut d'auto-entrepreneur (une "bombe" nous dit-il dans notre pays sclérosé par des tas d'institutions), le dépieautage du business plan des créateurs (il n'hésite pas à bousculer celui qui raisonne à côté de ses pompes - comme celui qui veut ouvrir une maison de la presse dans un bled de 200 habitants et qui ne connaît pas en plus, le kiosque numérique de Relay H), et l'initiation au Web en fonction de ce que les gens veulent créer comme entreprise.

Et pour lui, l'auto-entreprenariat au sens de la loi du 4 août (date symbolique dans notre histoire s'il en est !) et Internet sont intimement liés. Du grand art... (voir mon premier post à chaud sur cette webschool ici..). D'ailleurs, certains créateurs n'hésitent pas à revenir le voir dans sa Webschool de Lageon, où, dans une école désaffectée de la République équipée de quelques PC récupérés deçi-delà, il tient webschool le samedi pour ceux qui veulent (je l'ai visité il y a quelques mois, mais n'ai pas pu assister à une séance... Et à l'époque les gens qui venait le voir lui posait en arrivant la question qui tue : est-ce que je peux gagner des sous avec votre Internet ?)

Je me demande bien pourquoi Madame Ségolène, ci-devant Présidente du Conseil Régional du Poitou Charentes, ne met pas cela en exerge, et pourquoi elle n'incite pas les autres Régions pilotées par la Gauche à faire de même. Je me demande bien pourquoi les Régions pilotées par la Droite ne l'ont pas fait avant. Le Président de la République, à ce que j'ai compris, voudrait que la France entre dans l'économie numérique d'ici 2.012. Si on ne forme pas intelligemment les Français de base à l'utilisation de ces outils, je ne vois pas comment on va y arriver, TRES haut débit ou pas TRES haut débit... A moins naturellement, que la "crise des parachutes dorées" nous entraîne dans d'autres mondes...

Demain je publie l'interview de Julien et de Frédéric Lippi. Qui eux, toujours en Poitou Charentes, ont créé une webschool à l'intérieur de leur entreprise. Une entreprise de métallurgie. Mais pourquoi Grand Dieu une webschool dans une entreprise qui tripote du fer ?

Pour contacter Didier Duquesne ici

Pour contacter Françis Senceber ici.

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