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Ca t’arracherait la gueule de dire bonjour ?

Publié le 02 octobre 2008 par Pinklady

Il était une fois une gentille fille, on va dire une princesse pour ajouter de la féérie à cette histoire. Notre gentille princesse vivait dans ses jeunes années en Provincie, un pays charmant où les gens sont polis et respectueux, à part quelques trolls et autres gobelins. Mais notre fraîche princesse décida un jour d’hiver de partir tenter l’aventure à Paris car elle voulait être un papillon de lumière sous les projecteurs.

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Là, elle découvrit un univers plein de gens méchants et malpolis. Lors de son premier jour de stage, un homme la bouscula, lui envoyant son sac pile dans le coude, là où ça fait de l’électricité, notre princesse resta au milieu du trottoir, regardant l’importun le menton tremblant mais celui-ci ne daigna ni se retourner, ni s’excuser. Quelle idée de se trouver sur son chemin, aussi, petite conne. Depuis la princesse comprit : à Paris, la politesse est une denrée rare, précieuse et manifestement pas à la portée de tout le monde.
Evidemment, la princesse, là, c’est moi. Ohé, ça va, je peux me la raconter un peu aussi des fois. Ca fait maintenant plusieurs années que je suis sur Paris et que la Provincie est loin, même si elle reste toujours dans mon cœur. Un peu de lyrisme de supermarché ne fait pas de mal. Or depuis trois ans, je ne cesse de me désespérer des mœurs de la capitale notamment une dont l’intérêt m’échappe : le « je ne te dis pas bonjour, je fais comme si tu n’existais pas ». Autant dans la rue, y a du monde, ok. Mais quand je monte l’escalier de l’immeuble pour aller au bureau ou que je fume devant l’entrée et que des gens qui travaillent dans le même édifice m’ignorent ostensiblement, regardant leurs pieds comme si ça pouvait expliquer qu’ils ne me voient pas, j’ai envie de les interpeller : « oh, ça t’arracherait la gueule de dire bonjour ? ». Et me dis pas que tu m’as pas vue, j’ai beau ne pas être grande, on me voit quand même (surtout aujourd’hui, je suis ballonnée, une horreur, j’ai doublé de volume au niveau du ventre).
Alors pourquoi, oh oui pourquoi, la capitale semble dispenser ses habitants d’un politesse élémentaire ? Pourquoi suis-je une des seules à dire bonjour au chauffeur de bus, chauffeur qui a sa vie entre mes mains pour les prochaines minutes, quand même, à la concierge, aux gens que je croise ? Suis-je anormalement polie ? Vis-je dans la ville où règne l’économie du moindre mot ? Pardon mais merde. Je déteste cette ambiance où on s’ignore, où on fait comme si l’autre n’existait pas et que, surtout, on ne le salue pas, des fois qu’il penserait que je veux être amie ami avec lui. La fille qui m’a snobée dans les escaliers, je serais sa mère, j’aurais honte. Et encore, je te parle même pas de l’attitude dans les transports en commun et compagnie parce que je garde ça pour un futur article (wouate a teasing).
So what ? On vous a expliqué petit qu’être poli était un signe de faiblesse ou quoi ? Mais c’est typiquement l’inverse, mon ami(e). Vois-tu, saluer une personne, c’est la mettre dans de bonnes dispositions et ça, c’est important. Evidemment, je ne sers à rien à la grognasse qui ne dit pas bonjour dans les escaliers. Sauf que si un jour je la vois arriver derrière moi, je ne lui tiendrai pas la porte, par exemple. Etre poli, c’est le pouvoir. Plus vous êtes gentil avec quelqu’un, plus il sera motivé pour vous rendre service au besoin. Et même sans ça, c’est quand même agréable quelqu’un qui dit bonjour, bon sang de bois !
Non mais je vous jure, toute une éducation à refaire.

PS : Non, je voulais pas faire chanteuse comme Cindy Sanders en montant sur Paris

PPS : Ouais, je sais, je suis la dernière au monde à faire des vannes sur Cindy mais la pauvre, elle vit mal son retour à l'anonymat.

PPPS : En mieux écrit et plus ou moins sur le même thème, chez les vingtenaires, Diane s'énerve sur la foule qui rend con.


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