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France qui pleure e(s)t vache qui rit

Publié le 20 septembre 2008 par Juventina

La nouvelle, lapidaire, nous a plombés dès le tirage au sort: les clubs français n’ont pas de chance! On nous avait prévenu, donc… En même temps, en matière de Ligue des Champions, n’en déplaise à Jean-Michel Aulas, ça fait un moment que toutes les illusions sont perdues…

De toute façon, la Ligue des Champions, c’est une compétition de merde. Bon, d’accord: la musique est belle. Et j’admets même que parfois, on a l’occasion de voir du vrai foot. Seulement, c’est une compétition qui nous oblige quand même un peu à être patriotes. Et ça, en France, c’est devenu très compliqué…

Parce que mine de rien, oublier nos petites rancoeurs, soutenir un club pour la seule et unique raison qu’il est français… C’est vrai: c’est beau… en théorie! Mais dans la pratique, on en est régulièrement réduit à être derrière l’Olympique Lyonnais. Ce qui, pour beaucoup, frise quand même la cruauté physique et mentale.

D’ailleurs, soyons honnêtes, le retour de Marseille et le débarquement des Chupa Boyz, tout le monde s’en tapait. Le seul intérêt, c’était de sauver l’honneur français sans devoir s’en remettre à Lyon. Mieux: on allait même pouvoir s’en passer. Beaucoup de monde attendait d’ailleurs de voir l’OL humilié. Il y en a même certains qui se projetaient déjà dans la soirée de mercredi, entonnant à pleine voix le bon vieux classique:

Dans la Ligue, terrible Ligue, le Lyon est mort ce soir

Sauf que… Dans l’euphorie générale, on a oublié un détail infime, c’est vrai, mais qui peut avoir son importance: juste avant le mercredi, il y a souvent le mardi.

Et mardi dernier, le jour de gloire et bel et bien arrivé… pour l’Angleterre. Armée de Liverpool et de Chelsea, l’ennemie héréditaire nous a rappelé que sur son île, on ne cultive pas que la vache folle. On joue au foot, aussi - et on y joue plutôt bien. Merci à toi d’être passé nous le rappeler, Ô Grande et Perfide Albion!

Marseille en mode défaite honorable, Bordeaux en mode branlée sévère… Mercredi matin, il ne restait plus guère que l’éternel lyonnais. Qui a allègrement surclassé ses concurrents français en se contentant d’un Nul aux arrières goûts de salade niçoise. Pas (encore) de quoi s’affoler du côté de Gerland, où l’on a connu des démarrages nettement plus chaotiques. Gros cas de conscience, en revanche, pour tout ce que la France compte d’anti-lyonnais: Patriote or not Patriote, zatte is the kweschion qu’il faut bien commencer à se poser.

A moins qu’un naufrage français généralisé ne vienne régler définitivement la question. D’ici là..

Bah d’ici là, on est heureux de retrouver la Ligue - ça va faire du bien à tout le monde. Bordeaux, en convalescence, va aller respirer l’air enivrant des montagnes. Marseille risque de mordre Monaco - en ce moment, le rouge, ça les rend teigneux. Et peut-être que Lyon va dégainer Fred pour nous prouver que la Benzema Dépendance n’est qu’une légende urbaine. Bref, encore un week-end relaxant en perspective!

  

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