Jacques Brel, trente ans déjà !

Le 9 octobre 1978, Jacques Brel disparaissait à l’âge de 49 ans, terrassé par ce que l’on appelle pudiquement « une longue maladie ». A l’occasion de cet anniversaire, bon nombre de manifestations vont avoir lieu en France, dans sa Belgique natale et aux Marquises, où il a passé les dernières années de sa vie.

Les éditeurs ne sont pas en reste. Beaucoup de livres paraissent pour accompagner l’évènement. J’ai retenu deux ouvrages qui vous permettront d’approcher au plus juste la personnalité de l’homme et de l’artiste. Tout d’abord, Jacques Brel par Philippe Crocq & Jean Mareska (Albin Michel) qui retrace sa vie intime, de son enfance bourgeoise aux succès internationaux et dont les propos sont illustrés par de nombreuses photos de la collection privée de la famille Brel. Et puis Brel par Leloir (Editions Fetjaine) préfacé avec émotion par France Brel, sa fille. Jean-Pierre Leloir est un célèbre photographe de musiciens (Edith Piaf, Miles Davis ou encore Quincy Jones). Il a suivi Jacques Brel de 1957, lors de ses débuts difficiles à Paris, à 1972 où il prit ses derniers clichés de l’artiste sur le tournage du film d’Alain Levent « Le bar de la fourche ». C’est lui qui immortalisera la célèbre rencontre le 6 janvier 1969 de trois monstres sacrés de la chanson française que sont Léo Ferré, Georges Brassens et bien sûr Jacques Brel. Mais le plus saisissant, ce sont les photos prises lors du concert à l’Olympia où le visage expressif et en sueur du chanteur montrent qu’il interprète les chansons avec ses tripes. A tel point que le fameux « Amsterdam », apparaissant au récital d’octobre 1964, ne sera jamais réenregistré en studio car la force de l’interprétation en public ne pourra jamais être reproduite dans une cabine d’enregistrement.

Brel, à découvrir ou à redécouvrir, mais certainement pas à oublier.