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Splendeurs et misères de nous autres

Publié le 08 octobre 2008 par Nicolas J
Zoridae poursuit sa série du mercredi, avec des blogueurs qui parlent de blogs. Le texte d’aujourd’hui, « Splendeurs et misères des blogueurs » (de Didier Goux), est comme les autres (mais moins que le mien. Smiley), très bien.
J’aime bien la manière dont au sujet de laquelle Didier utilise pour peindre les blogueurs. J’ai commenté ce matin, mais ce qui aurait du arriver arriva : on ne devrait pas commenter un tel texte au saut du lit. J’ai à moitié foiré mon commentaire.
Je recommence ici. Ca leur apprendra. Et je précise que je reviens uniquement sur des bricoles qui ne me plaisent pas : je suis à peu près d’accord sur tout le billet !
Didier dit a juste titre qu’un blogueur ne deviendra pas écrivain. Je pense qu’il conviendrait peut-être de définir ce qu’est un blogueur et ce qu’est un écrivain.

Un blogueur ?

La description de Didier s’applique aux blogueurs tels que « nous » (Zoridae, lui, moi, mes potes blogueurs politiques, …), des gens qui ressentent un plaisir d’écrire, une certaine fierté d’une part à être lu et d’autre part à faire partie d’une communauté… sans oublier le plaisir de lire, souvent des « amis ».
Mais nous ne sommes qu’une extrême minorité dans ce cas. Je pense en particulier à ces millions de skyblogueurs qui n’ont absolument aucune prétention littéraire, mais aussi à ces dizaines de milliers d’adultes qui ne savent pas que les classements de blogs existent et n’ont absolument pas l’œil rivé à leur nombril. Pour faire bisquer Didier, je vais citer son épouse avec son blog photo et son blog cuisine, deux blogs bien plaisants, mais je ne crois pas que Catherine se préoccupe vraiment de son lectorat ! Je pense aussi à tous ces gens qui venaient commenter chez moi, à une époque, celle où j’étais moi-même dans l’ignorance de la signification du mot « technorati » et que j’allais visiter par gentillesse…
Je pense à moi au départ. J’ai ouvert un blog parce que j’avais les doigts qui me démangeaient de se mettre à la disposition de mon imagination plutôt qu’à celle d’un patronat ingrat. Il faut dire que depuis 12 ans, mon métier est d’écrire : des rapports, des notes pour des conseils de direction, des spécifications techniques, … J’ai la plume assez agile pour pondre un texte. Le temps qu’un de mes collègues se rappellent que c’est Word qu’il faut utiliser pour taper une note, j’ai déjà la première phrase dans la tête, celle dont découlera tout le reste, ça me suffit. « Dans le cadre de la fusion de la Banque Océanienne de l’Equateur et le Crédit d’Alaska et de la Morue Séchée Réunis, la nouvelle Direction des Ressources Humaines a demandé à la jeune Direction des Systèmes d’Information d’étudier la possibilité de… » Et c’est parti !
Jamais, à cette époque (trois ans à la fin de ce mois), je ne pensais avoir des lecteurs assidus… Je ne me regardais pas le nombril, pourtant déjà particulièrement proéminent.
Un écrivain ?
Didier a une forte (très forte !) culture littéraire que je n’ai pas. Pas du tout. J’ai eu 9 en français à l’écrit du bac et 8 à l’oral. J’étais tombé sur l’Albatros de Baudelaire. Déjà à l’époque, pour moi, l’Alabatros ne faisait qu’un joli nom pour un bistro sur la côte, à de pas de la rue Baudelaire. Ca ne m’empêche pas de lire beaucoup (enfin, jusqu’à il y a environ 2 ans, depuis je blogue plus que je lis !). J’aime bien les jolis textes.
Didier a une très forte opinion des écrivains… car il en connaît, des vrais. Pour ma part, je ne connais que les quelques glandus qu’on nous présente à la télé et quelques personnes que je croise dans la rue. Les premiers sont pires que les blogueurs tant ils sont arrogants, prétentieux. Ils ne visent que la tête du classement des ventes pour gagner encore plus d’oseille. Ca me parait plus honorable de tenir un blog sans publicité et de se réjouir d’être bien classé… Les autres n’ont aucun talent. Ils ont décidé qu’ils en avaient et que ça suffirait à les faire vivre.
Ils sont tous à pleurer. Ca fait quelques temps que je connais Didier donc je comprends et j'apprécie son texte, mais Didier ne vise peut-être pas les bons blogueurs... et surtout, les lecteurs pourraient ne pas comprendre ce que Didier entend par "écrivain". Enfin... je crois...

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