Magazine Humeur

Crise : les ventes de coffres-forts explosent

Publié le 09 octobre 2008 par Richard Kirsch
On ne peut faire confiance ni à son banquier, ni à sa banque , ni au voisin , peut être même à sa femme ou ses gosses. Un plan d'urgence s'imposait, les Français toujours bien inspirés se ruent désormais sur les coffres-forts. Les ventes auraient augmenté de plus de 30% en une semaine. Dans ce vent de panique, le Français inquiet investit de 250 à 400 euros pour un modèle à fermeture codée. images.jpgPas question de prendre des risques avec un coffre à clefs , pas con. Que contient le coffre neuf du Français inquiet ? Alors que son livret A lui rapportait 4%, il le vide pour mettre les espéces à l'abri. Puis , il fait l'inventaire de tout l'or qu'il possède : sa vieille montre, sa chaîne de baptême, sa gourmette et ses chevalières spéciales Beauf, trois ou quatre vieilles couronnes or-platine récupérées sur sa grand-mère voire un ou deux Louis. Par prudence, il y case son appareil photo numérique neuf, sa timbale argentée de sa première communion. Une fois l'opération réalisée , il réfléchit sur un code TRES compliqué afin que nul ne puisse s'emparer de son bien. PERSONNE n'a accès à ce fabuleux trésor sauvé de la banqueroute , PERSONNE ne connaît le code. Une fois rassuré, le Français moins inquiet va se coucher mais ne dort pas.images-1.jpg Car le Français soudain inquiet songe qu'on pourrait lui voler son coffre et le faire sauter à la dynamite dans un terrain vague. Dès le lendemain , le Français très inquiet attaque le mur du salon au marteau-piqueur pour sceller le coffre dans du béton armé. Pas con. Puis il place le tableau "Scène de Chasse dans le Berry" devant afin de faire plus vrai , comme il 'a vu dans les films. Tranquille , il s'assoit et se sert une bière en contemplant son stratagème très réussi. images-2.jpg"Bien joué" se dit-il dans sa Ford intérieure puis se met subitement à faire ses comptes : achat du coffre, location du marteau piqueur, sac de béton plus ferrailles, crochet X , un pot de peinture de raccord. Le Français jadis inquiet s'aperçoit qu'il a dépensé plus que le contenu du coffre et réalise que ses économies vaudront de 5 à 10 % de moins l'an prochain. Il se prend une seconde bière et se répète depuis : ça c'est vraiment con.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Richard Kirsch 334 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte