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Vignettes d'un autre temps

Par Neault
Petit bond dans le passé mutant avec X-Men : Vignettes, publié ce mois-ci dans la collection Marvel Best Of.Au milieu des années 80, Marvel décide de rééditer les aventures de la série Uncanny X-Men, écrites par Chris Claremont et parues une dizaine d'années auparavant. Cette réédition, qui prendra le nom de Classic X-Men, a la particularité d'abandonner les pages de publicité originellement présentes pour les remplacer par des scènes supplémentaires mais aussi de courtes histoires additionnelles, souvent centrées sur un seul personnage et explorant son état d'esprit du moment ou sa psychologie.Ce sont ces "vignettes", du moins les treize premières, qui sont reprises dans cet album.Pour situer un peu le contexte, le premier chapitre se déroule alors que la deuxième équipe de X-Men, constituée de recrues venant des quatre coins du monde (Wolvie, Colossus, Tornade...), vient de sauver les élèves historiques du professeur Xavier (Iceberg, Jean Grey, Angel...), prisonniers à l'époque de Krakoa. C'est d'ailleurs l'une des rares historiettes à s'intéresser à plus d'un personnage. Les autres, de la transformation de Jean en Phénix, au retour de Magnéto en passant par la mort de Thunderbird, vont s'attacher à dépeindre, d'une manière souvent mélancolique, la vie des mutants lorsqu'ils ne combattent pas des menaces cosmiques ou des savants passablement frappadingues.Claremont lui-même nous explique un peu sa démarche dans une petite bafouille introductive.Ces épisodes sont dessinés par John Bolton dans un style heu...je vous ai dit que ça datait des années 80 ? Bon, ben prenez des photos de vous à cette époque, vous verrez comment on s'habillait. Ben pour le dessin, c'est pareil. La mode a changé, Dieu merci ! ;o) Bon, j'exagère un poil quand même, ce n'est pas hideux non plus, et puis, il y a un côté nostalgique qui n'est pas désagréable. C'est sans doute la colorisation, vive et agressive, qui a le moins bien vieilli.La narration était, elle, déjà rapide - pour ne pas dire souvent bâclée - pour l'époque (je vois d'ici les puristes en train de faire tranquillement leur crise d'apoplexie), donc c'est encore plus..."percutant" (ah, certains retrouvent leurs esprits) dans ces vignettes d'une douzaine de planches. On passe de l'émouvant ("La prison du coeur") au tragique ("Un incendie dans la nuit") avec parfois des essais plus nuancés, comme dans un chapitre sans dialogue ("Une histoire d'amour") au charme doux-amer.Parfois par contre, c'est involontairement drôle, notamment avec un Peter Raspoutine tirant vaguement, sur une case, vers le Dany Brillant. Ou encore avec ce pauvre Scott Summers affublé d'un manteau que même Huggy les bons tuyaux aurait hésité à porter (un machin beige avec une fourrure bleue, ça fait mi-mafieux mi-trou du cul, c'est du plus bel effet).Un Best Of au parfum nostalgique très prononcé, que ce soit dans le ton de l'écriture ou l'ambiance graphique. Voilà qui devrait ravir les amateurs de vieilleries, oups (re-crises d'apoplexie !), de "moments historiques" voulais-je dire. ;o)Avec l'Intégrale X-Men 1966, disponible depuis quelques jours (et reprenant les épisodes #16 à #27 de la première série X-Men), voilà qui devrait vous faire un joli pack "vieux pots & meilleures (?) soupes".

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