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Retour sur le FOSS4G 2008 1/2

Publié le 14 octobre 2008 par Geoattitude
Retour sur le FOSS4G 2008 1/2

Le FOSS4GIS 2008 s'est tenu du 29 Septembre au 3 Octobre dans la ville du Cap en Afrique du Sud. Cette conférence réunit pendant plusieurs jours les utilisateurs et les développeurs des logiciels Open Source pour la géomatique. 500 participants (Sud Africains, Américains, Italiens et Français étaient venus en nombre) dont Édouard, un ancien de l'ENSG travaillant intensivement avec des logiciels Open Source (ancien collègue mais néanmoins ami ;)). Dès son retour, il a pris le temps de nous livrer ses impressions sur l'événement. Merci à lui!

Les poids lourds s'intéressent à l'Open Source géographique !
Autodesk
reste le gros sponsor de FOSS4GIS. Depuis le passage de sa solution SIG serveur sur le modèle Open Source, Autodesk a maintenu le financement de cette conférence annuelle où développeurs, intégrateurs, utilisateurs et chercheurs peuvent se rencontrer et échanger.
ESRI était présent et a annoncé que la nouvelle version d'ArcGIS Server (9.3) supportait PostGIS, le format spatial de la base de données PostgreSQL.
Enfin Google a largement présenté, notamment en séance plénière, sa nouvelle application Map Maker. La création d'un poste ciblé « Google Map Africa », basé à Nairobi, confirme la volonté de cette société d'asseoir sa présence sur l'ensemble du globe. Les discussions en plénière auront révélé la différence fondamentale entre une initiative comme celle d'Open Street Map et celle de Google quand au mode d'accès aux données (Les données récoltées par Google sur base d'User Generated Content ne sont en effet diffusées que par tiles et non en format vectoriel). Google a assuré entendre cette préoccupation et bien que ne pouvant faire d'annonce pendant la conférence, espère pouvoir évoluer sur ce sujet. A suivre!

Vers un Open Source plus « commercial »...
Faut-il le rappeler, la différence entre l'Open Source (ou Logiciel Libre) et le Propriétaire, c'est le type de licence qui accompagne la livraison des applications. Les différents types de licence Open Source (GPL, LGPL, BSD, etc.) promeuvent essentiellement la libre redistribution du code. Libre ne veut pas pour autant dire « gratuit »… La prestation de service pour les nouveaux développements, le support et la formation sont le cœur du Business Model Open Source. D'ailleurs même dans les modèles propriétaires, les services représentent au moins 80 % du revenu des éditeurs et intégrateurs. Finalement l'Open Source est le meilleur moyen de se prévenir de l'effet « vendor lock-in » et de favoriser ainsi l'évolution de son système d'information.
« Plus de commercial »
:
C'est le message central que l'on retiendra de l'OSGEO. L'image de gratuité associée, à tord, à l'Open Source nuit à la compréhension de son modèle économique. Les avantages à faire valoir pour le client final sont les suivants : plus de réactivité, des plus fréquentes nouvelles versions des logiciels et finalement plus d'indépendance.
Pourtant sur le sujet, les points de vue peuvent diverger dans la communauté. Autodesk rappelle par exemple que pour le client ce qui compte en premier, c'est la capacité d'une application à répondre pertinemment à ses attentes. L'idéologie contributive du modèle Open Source, bien que présentant de réels avantages, n'est donc pas suffisante en soi!

Encore des différences
Comme le démontre le nombre croissant d'utilisateurs parmi les grands comptes, tous les outils élémentaires SIG (bases spatiales, serveur cartographique, bibliothèque de fonctions spatiales, etc.) sont maintenant complètement matures. Cependant les solutions métiers Open Source (la gestion des réseaux par exemple) ne sont pas encore aussi abouties que les offres d'éditeurs propriétaires. En terme de cheminement de projet, le modèle Open Source offre la possibilité aux clients finaux de construire des prototypes par eux-mêmes, avec leurs propres données, sans investissement préalable dans des licences et dans des délais relativement rapides. Une fois ces démonstrations validées, les projets peuvent s'initier sous des approches différentes de celle d'un appel d'offres pour achat de licences en se tournant alors plutôt vers des contrats de support technique. Cependant, ces démonstrations ne peuvent être réalisées par les maîtrises d'ouvrage que si des tutoriels intuitifs et des packages suffisamment documentés sont disponibles.
Ouvrir le code au-delà des outils de bases et réaliser ce genre de "packages" pour les applications métiers pourrait bien devenir une des orientations à prendre pour le futur de l'Open Source SIG.

La suite demain!


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