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Le Vampire de Ropraz

Publié le 15 octobre 2008 par Iti1801

Une fois n'est pas coutume, j'ai lu deux bouquins « simultanément ». (Même si je n'ai toujours pas fini celui que je traîne depuis plus d'un mois déjà ; c'est pas que je sois totalement hermétique au sieur PYNCHON, mais y'a eu l'été, le déménagement impromptu, toussa, toussa...)

Il faut reconnaître que ce qui nous est présenté comme un roman n'est en réalité qu'une longue nouvelle... qui se dévore d'autant plus vite qu'un dimanche après-midi exécrable y'a pas grand chose d'autre à faire...

Mais rentrons dans le vif du sujet. Tout commence par un sordide fait divers qui a lieu au début du siècle dernier en Suisse. Attention : âmes sensibles (comme ma « douce et tendre ») s'abstenir ! On retrouve le cadavre d'une jeune fille, fraîchement enterrée, maculé de sperme et lacéré. Très vite, l'affaire fait grand bruit dans les alentours et même dans le monde entier, mais le vampire de Ropraz, tel qu'on l'a rapidement surnommé, demeure insaisissable. Pis, il fait deux nouvelles victimes... Jusqu'au jour où un garçon de ferme un peu simplet apparaît comme le coupable idéal parce que... on l'a retrouvé s'adonnant à des plaisirs zoophiles avec une vache...

On n'est pas ici dans une enquête minutieuse, fouillée qui cherche à traquer absolument le criminel. L'auteur rapporte ce qui s'est déroulé, journalistiquement avec un style froid, minimaliste, qui sied au climat et à l'ambiance de ces petits villages du début du siècle, où les non-dits sont nombreux, où la vie est souvent sordide et imbibé d'alcool à outrance...

On s'en tient donc aux faits et rien qu'aux faits, avec des descriptions sordides et cliniques presque. Même si' l'auteur imagine ce qu'a dû être la terrible enfance de Charles-Augustin FAVEZ et les sévices qu'il a subis.

Une histoire à lire absolument, pour son dénouement (attention, spoiler, comme on dit en bon français) qui laisse planer le doute terrible car plausible tel que raconté : et si le soldat inconnu français était cet être vil et répugnant ? (qui n'est peut-être pas non plus le vampire, car d'après le procès, sa culpabilité n'est pas si évidente que ça, mais il fallait un coupable pour apaiser la vindicte populaire... comme bien souvent encore aujourd'hui...)


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