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"Une vie après l'homme", sur la chaîne Planète, soirée du 18/10/2008.

Par Ananda
Ce documantaire d'anticipation donne de quoi demeurer songeurs. Il donne la pleine mesure de la fragilité de notre civilisation orgueilleuse.
Nous y sommes confrontés à une réalité fort dérangeante : celle de notre disparition de la surface de la planète.
Bien sûr, à cette occasion, le spectre de notre angoisse de la mort se réveille. Un scientifique, sans la moindre pitié, nous martèle : "ce jour viendra". Il y a eu des précédents (Angkor, Pripiat près de la centrale nucléaire de Tchernobyl) et cela achève de nous convaincre.
Notre esprit rechigne à se représenter de telles images, il est servi : ici, c'est une succession d'images-choc qui nous place dans le vif du (sombre) sujet.
Sur musique de fond agressive, c'est le coeur fêlé que nous voyons la planète basculer dans le noir complet (suite à l'extinction des lumières artificielles) en l'espace de quelques semaines, nos bien-aimés chiens se voir victimes d'une hécatombe (car rares seront les espèces de canidés domestiques aptes à la survie sans les hommes) avant que les plus résistants ne se mettent à errer dans les rues de nos villes tentaculaires en dévorant les cadavres humains ou se voient remplacés par des prédateurs comme loups ou ours.
"Un an après", parkings et routes sont envahis par la végétation, les grands barrages succombent et de terribles incendies ravagent les villes laissées à l'abandon.
Après vingt ans, tout n'est plus que ruines.
Mais la flore et la faune, elles, se régénèrent. Ce qui prouve à quel point la Vie peut être dynamique et résistante.
"25 ans après", toutes traces de la présence huamaine , dans les campagnes, disparaissent. Les digues s'effondrent, noyant des villes comme Londres et Amsterdam sous les inondations. Les monuments sont depuis longtemps recouverts par la verdure.
Le plus frappant est, peut-être le spectacle des vitres des gratte-ciels qui se brisent sous l'effet du jeu des changements de température.
Notre environnement connait l'âge d'or des bestioles que nous aimons le moins : pigeons, cafards, loups, cependant que, par contre, nos rats et nos souris voient leurs populations sensiblement baisser.
La nature, comme on dit, "reprend ses droits" et sa logique redevient reine.
Est-ce à dire  qu'homme et nature sont à ce point antagonistes, inconciliables ?
Nous ressortons de ce documentaire en proie à une angoisse métaphysique certaine.
Car, si nous adorons, à l'occasion, nous faire peur en regardant un bon film-catastrophe, ici nous ne perdons jamais de vue que "ce n'est pas pour de rire, c'est pour de vrai". Des interventions de scintifiques, fort sérieuses, sont là pour étayer le propos.
"Brrr...", se dit-on, juste avant le classique "mieux vaut ne plus y penser".


P.Laranco

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