Le service de police d’Ottawa (SPO) se plaint du manque de ressource disponible dans la capitale fédérale pour aider les prostitués à se sortir de la rue.
Mercredi et jeudi derniers, le SPO a procédé à une autre opération visant à enrayer la prostitution de la capitale fédérale. Vingt-quatre personnes, dont quatorze femmes, ont été arrêtées suite à l’opération policière.
Le 13 juillet et le 9 juin 2008, le SPO avait également procédé à des opérations du même genre. Au total, 34 individus avaient été arrêtés lors des deux opérations.
Confronté à ce fléau jour après jour, l’inspecteur en chef du SPO centre, Alain Bernard, dénonce le manque de ressource disponible à Ottawa pour aider les prostitués à retrouver une vie plus normale.
«L’une de nos frustrations est qu’on ne trouve pas toujours de l’aide pour les filles qui veulent s’en sortir, explique M. Bernard. Il est arrivé que l’on doive retourner une prostitué dans la rue, par le passé, parce qu’on ne trouvait pas d’endroit qui puisse l’accueillir.»
Enrayer la drogue
Selon l’inspecteur, le problème de la prostitution est intimement lié à la consommation de drogues.
«Enlever la drogue d’un quartier et vous verrez qu’il n’y aura pas de prostitution», ajoute M. Bernard.
Même si la prostitution n’est pas vue comme un crime important par une tranche de la population, l’inspecteur du SPO insiste pour dire que ce phénomène a des répercussions graves sur la communauté.
«En plus des problèmes de consommation de drogue, la prostitution aide à propager certaines maladies, explique M. Bernard. Certains citoyens sont dégoûtés de voir des actes sexuels liés à la prostitution qui se déroulent près de chez eux, de retrouver des condoms ou des objets liés à la consommation de drogues sur le sol. De plus, il arrive que des parents s’indignent et s’inquiètent que leur fille soit approchée en revenant de l’école par des gens demandant des services sexuels.»
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