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Berty Albrecht - Dominique Missika

Par Mimienco

couverture_berty_albrechtMISSIKA, Dominique, Berty Albrecht, Paris, Perrin, 2005, 331p.

4ème de couverture: 10 novembre 1945 : Paris est plongé dans l'obscurité.
Cinémas, théâtres et restaurants sont fermés. Paris est vide - seuls trois longs cortèges funéraires de quinze cercueils filent vers les Invalides. Sur l'un d'entre eux, une plaque : " Berty Albrecht, résistante du mouvement Combat, 15 février 1893-31 mai 1943, Compagnon de la Libération, Médaille militaire, Croix de guerre avec palmes, médaille de la Résistance avec rosette ". Le lendemain, elle sera inhumée au Mont-Valérien.
Dominique Missika est partie sur les traces de cette héroïne au destin tragique. Son enquête révèle une femme étonnante et complexe : issue de la bonne société protestante de Marseille, cette mère de famille deviendra surintendante d'usine et militante féminine avant de vivre une grande passion avec Henri Frenay, un saint-cyrien catholique de douze ans son cadet, qu'elle entraîne dans sa lutte contre le nazisme.
Figure emblématique de la Résistance, elle meurt clans des circonstances longtemps mystérieuses, à l'origine d'une légende ici élucidée. En consultant documents de justice, archives privées et témoignages inédits, l'auteur retrace avec talent les raisons de son engagement, les circonstances de son arrestation par les Allemands et redonne toute sa place à cette femme exceptionnelle.

Mon opinion: bien. A travers cet ouvrage, l'historienne Dominique Missika retrace, de manière claire et accessible à tous, la vie de Berty Albrecht de sa naissance à sa mort. Tour à tour militante féministe, professionnelle du social, et surtout résistante, à l'initiative du mouvement Combat de la zone sud, Berty Albrecht est une passionnée, une exaltée prête à sacrifier sa vie pour les autres. Son engagement auprès des femmes et des plus démunis est remarquable et témoigne d'un altruisme sans faille. Berty Albrecht est également et avant tout une résistante au sens large du terme. Elle résiste aux carcans religieux et sociaux que lui impose sa famille (de grande bourgeoisie et de confession protestante), aux carcans de son mariage dans lequel son mari veut l'enfermer, à la fatalité sociale et surtout à l'autoritarisme et au collaborationnisme du régime de Vichy. Même sa mort témoigne d'une volonté de résister à tout prix et surtout à la Gestapo en mettant fin à ses jours lors de sa détention.

En bref, une femme d'exception au courage remarquable. 


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