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Près du four et douce-amère dans Paris

Publié le 21 octobre 2008 par Vanessav
Parce que j’aime beaucoup ce qu’elles font, parce que leurs recettes n’est pas forcément ce que je viens chercher chez elles… un billet à la manière de Patoumi, La Mangue, Les chéchés … et un clin d’œil à Rose (je n’ai pas son talent pour lier littérature et festin, repas dominical oblige).
Le temps a changé et ma saison préférée a pris le relai… fini les marrons, les feuilles mortes les remplacent et crissent sous nos pas. Je suis encore entre parenthèse, sans travail, sans recherche réelle, sans enfant (dans la journée) et sans ambition professionnelle… entre parenthèse et pourtant en construction… complète, à petit pas et pourtant à grandes enjambées.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, le frimas me fais regarder en l’air… j’y vois ces pigeons détestables enfin à une distance qui me plait.
Ces petits rats des airs me sont pourtant nécessaires… la capitale leur appartient aussi et la carte postale ne serait pas complète sans eux, comme la Venise de Holly Golightly. Je les déteste parce que pustulants, aux difformités de plus en plus visibles, cannibales (un sandwich au poulet ne les geine pas !). Ou est-ce Patrick SUSKIND qui me laisse un goût amer pour ces volatiles qu’enfant j’appréciais, pour courir derrière et pour les ridiculiser lors de leur parade amoureuse. J’aime ces promenades aux buts désintéressés, ou juste pour lécher les vitrines des librairies, fureter devant des maisons de thé non admises au public.

Alors en ramenant la poussette vide et en suivant la lune, je me balade dans le Paris que j’aime, en passant dans le parc, sous les taureaux ou les corbeaux.
J’aime particulièrement ces derniers, charognards aussi mais plus honnêtes que les pigeons. Ils sont aussi la part belle d’une atmosphère, entre le halloween merchandising et une saison de plus en plus morte, première étape plus sourde du cycle de la vie
Je fais un repas entre anciennes collègues où par discussion et silence, je confirme ne rentrer dans aucune case… bohème sans l’être, femme au foyer sans l’être, artiste sans… pourquoi faut-il mettre une étiquette à tous ? Pourquoi est-ce indispensable ? Pourquoi le système n’aime que les personnes constantes. Alors pour noyer ma gêne, je me promène, rêve et continue mon petit chemin, entre lecture, réflexion et blogosphère… plus silencieuse, plus spectatrice, simplement admiratrice. Je laisse fonctionner mon four…
Avec une tarte aux poireaux et à la purée de noix de cajou de Makanai
4 poireaux
240g de farine
1 cuillérée à soupe de germe de blé
200g de tofu soyeux
85g de purée de noix de cajou + 1.5 cuillérée à soupe
La recette est Et pour consoler la famille des tracas quotidiens mon premier clafouti(s) aux raisins roses (suivi d’autres parce que si bon) de la même Makanai (oui, oui, une semaine où j'ai bien fouiner chez elle)
Une très belle grappe de raisins
4 œufs
80 g de farine
1 cuillérée à soupe de purée d’amande blanche ou de noisette
1 cuillérée à soupe d’eau de fleur d’oranger
¼ de litre de lait de soja
La recette est là
Pour le reste, heureusement, il y a de douces pensées, des déambulations artistiques qui valaient le détour : la Chine de France (le prénom, pas le pays !), dont je reparlerais, des moments de pur bonheur avec une tante, un matcha accompagné d’un namagashi (cette fois-ci un Aki Kaze) dans une atmosphère sous un bouquet de plantes sèches et près d’une tablée de frères avec leur mère.

"Aki Kaze Vent d'AutomneLes susuki sont des graminées hautes sur tiges. Elles font partie des mythiques Nanakusa, les sept fleurs sauvages qui fleurissent en automne, thème récurrent de la peinture japonaise. Le Aki Kaze forme un ovale rose pâle en pâte de riz glutineux dômyoji, fourré à la pâte d'azuki blancs et estampillé au fer chaud d'un motif de susuki couchés par le souffle du vent. "
Et puis ces promenades de week-end en famille à travers un Paris, d’une carte postale à une âme plus bohème. En passant, un tout petit parc donnant sur une place et une pensée pour Chrixcel.


Cela permet d’oublier la pluie et des crises d’hystérie dans le métro. Et de redémarrer la semaine, dans le cahier et la lecture de la prose d'un élégant hérisson. Je continue aussi à remplir un colis en partance, aux effluves de thé et à trouver des détails partout, partout près à m’émerveiller
Un chat dans une caisse à (…)erb(..)


ou à me donner le vertige (intentions éducatives ?).


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