Ce texte a été écrit et publié
le 21 décembre 2006. Et bizarrement, il
est, à mon sens, toujours d'actualité.
Aujourd’hui, le web permet de renouer le fil, d’échanger, de comprendre davantage « l’autre » en dehors des lieux traditionnelles, davantage portés sur la forme que sur
le fond.
Nous sommes quelques uns à penser que les clivages historiques ne résistent plus à un monde toujours plus complexe, toujours plus
incertain. Nous regardons également
la gestion des collectivités, où bien loin des militants et des grandes envolées lyriques, se mettent en place des partenariats pour le moins intéressants entre le PS et l’UDF (notamment
au Conseil Régional).
Bien plus qu’un simple principe de réalité, nous sommes persuadés qu’il s’agit également d’une certaine
convergence de points de vue.
Sans nier les différences mais que deviennent elles quand il s’agit
d’améliorer le sort de milliers de concitoyens, il est temps que des ponts se forment pour que ces « arrangements » dépassent les seuls bureaux de nos gouvernants. Ces
réflexions, ces débats ne peuvent et ne doivent être réservés à ces derniers, l’urgence des situations (écologie, social, économie…), l’exigence de vérité impose que les citoyens que nous sommes
s’emparent de cette question du « travailler, penser ensemble au delà de nos différences ».
Si l’élection présidentielle se cristallise sur les individus en compétition, elle ne peut empêcher
l’émergence d’une aspiration au changement tant sur le fond que sur la forme d’affrontements politiques devenus pour le moins artificielles pour ne pas dire
archaïques.
Pour ma part, je suis incurablement de gauche (pas de la vraie, l’unique… celle qui n’a jamais eu à
opérer des choix…) cependant j’estime qu’il est faux de penser que l’ultime horizon de la sociale démocratie réside toujours dans ce triptyque PS/ « Gauche véritable »/Extrême
Gauche. D’autant que le spectacle
offert par la gauche anti-libérale ne peut conduire à un quelconque optimisme… surtout dans le cadre d’une politique gouvernementale.
Il ne s’agit pas d’entériner une prétendue droitisation du parti socialiste ; plus sûrement de dire
que nous n’avons pas le monopole d’une société humaniste et plus juste et de sa mise en mouvement et d’en assumer les choix à un moment donné.
Mendès France disait « gouverner, c’est choisir » ; en cela le PS devra dans les prochaines années choisir… tant sur le possible et avec qui mais aussi entre se condamner à
l’alternance ou enfin devenir un parti de gouvernement durable car ce n’est pas en cinq ans qu’on change la vie…
A mon sens, le moment est propice à la naissance d’un espace non pour « candidater » mais
pour débattre, proposer, oser d’une rive à l’autre, au moins au niveau de notre département.