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Problème de justice

Publié le 19 juillet 2007 par Aurialie

Deux affaires liées à des violations des droits de l'homme viennent une fois encore jeter l'opprobre sur la Russie et leur relation à la justice. La Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg a conclu à l'unanimité à la violation de l'article 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants) de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme dans l'affaire Trépachkine, avocat qui avait mis en cause les services de sécurité russes dans l'explosion d'immeubles dans la banlieue de Moscou ayant causé la mort d'environ 300 personnes. Au moment de son incarcération, il était atteint d'une forme sérieuse d'asthme. Or, il était enfermé avec d'autres prisonniers dans une cellule où il n'avait pas plus d'un mètre et demi par personne et où tout le monde mangeait, fumait, utilisaient les toilettes, dormait, faisait la lessive... En mars 2007, une pétition était lancée pour demander son hospitalisation et la révision de son procès. Pour cette condamnation, la Russie va devoir verser 3.000€ à Trépachkine.

Autre histoire d'avocat, concernant cette fois Boris Kouznetsov qui a représenté de nombreuses personnes contre l'Etat russe : la famille de la journaliste Anna Politkovskaïa, la directrice de l'ONG Internews, Manana Aslamazian, les familles de marins décédés dans l'accident du sous-marin nucléaire Koursk. Il a décidé de quitter le Russie suite à l'émission d'un mandat d'arrêt à son encontre pour divulgation de secrets d'Etat. Il estime être la dernière victime d'une campagne de répression contre les avocats lancée sous la présidence Poutine. Plusieurs avocats de premier rang se sont plaints de faire l'objet de pressions quand ils défendaient des clients face à l'Etat et aux services de sécurité. Mais Kouznetsov juge simpliste d'accuser le Kremlin. Selon lui, il s'agit plutôt d'un climat mis en place par d'anciens membres des services secrets qui pensent pouvoir agir en toute impunité sous Poutine. Genri Reznik, président du barreau russe, pense que les accusations visant Kouznetsov ne tiennent pas la route. "C'est soit de la vengeance soit de la stupidité. C'est absurde au plan légal", a déclaré Reznik à Reuters.

Source : Newsru.com, le Monde et Nezavissimaïa gazeta


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