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Hommage à Ginzbourg

Publié le 18 juillet 2007 par Aurialie

Il y a cinq ans, Alexandre Ginzbourg, célèbre dissident soviétique, condamné plus fois à de longues peines de camp, s'éteignait à Paris à l'âge de 65 ans.

Sa première condamnation, à deux ans d'emprisonnement, est la conséquence de la création d'un almanach, Sintaxis, distribué en samizdat, alors qu'il a 23 ans. Six ans plus tard, il réuni t l'ensemble des documents liés au procès des auteurs Siniavski et Daniel pour en faire un Livre Blanc. Cet ouvrage est à l'origine d'un nouveau genre de littérature de samizdat : le recueil documentaire sur les processus politiques. Ginzbourg est alors arrêté pour préparation et diffusion de littérature antisoviétique en relation avec des centres étrangers antisoviétiques. Il est condamné à cinq ans d'emprisonnement le 12 janvier 1968. Dix ans plus tard, il est de nouveau arrêté et condamné à huit ans de camp d'un régime spécial accompagné de trois ans d'exil pour participation à la rédaction de documents pour le groupe Helsinki de Moscou, créé en 1976. Cependant, il ne va pas au bout de la peine et connait le même sort que Boukovski : il est échangé avec d'autres prisonniers politiques, contre deux citoyens soviétiques condamnés pour espionnage aux Etats-Unis. Il s'installe alors dans ce pays, puis va en France.

Il devient alors le directeur du centre culturel russe de Montgeron, puis rédacteur en chef du journal Rousskaïa Misl' (l'Idée russe). C'est dans son appartement parisien qu'il accroche le règlement intérieur d'un baraquement du camp de Perm, qu'il avait dérobé à sa libération en avril 1979, comme souvenir : pour ne pas oublier et lutter contre l'envie de rentrer à Moscou.

Source image : Novaya gazeta


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