Magazine Golf

Prestation carambar

Publié le 24 octobre 2008 par Brigitte Contois
J’ai eu vent d’une histoire insolite dans le cadre du marché du golf. Bien entendu, il n’y aura aucun nom de cité pour éviter tout souci de dénigrement et d’autres atteintes. La scène se situe dans la région parisienne  chez un clubmaker qui arrive à faire parler de lui (au moins ça enlève l’adresse de mon clubmaker préféré et d’autres aussi en province). Dans la boutique 2 clients, l’un est le témoin, client potentiel, l’autre un nouveau client. Ce dernier arrive avec la photo d’un champion de golf et dit « Je veux la même chose ». Le clubmaker dit ok et sur le champ monte le club. Il prépare la colle, en barbouille le bas du shaft et schlok le fourre dans l’ouverture de la tête, il retourne le club, fout le grip, ensuite prend le club en main, essaie de voir si la tête et bien mise et rrraaakk rrrrrannnk, la fait glisser sur le sol bétonné bien cradingue, ensuite retourne le club, appuie et cogne le club slooonnk slonk pour que tout soit bien enfoncé. Il tend le club, voilàààà. Avec le prix bien chargé qui va avec. En gros, le client est arrivé et a demandé un club. Aucune mesure n’a été prise, aucune variante sur l’alignement, la masse répartie sur le matériel n’ont été relevées. Aucune activité de clubfitting d’accord, mais le clubmaking doit au moins respecter des bases… Il n’y a eu qu’un simple jeu de lego collé et le professionnel appelle ça du clubmaking. Vu comme ça, un simple enfant de 4 ans peut le faire également. Je ne sais de quoi on doit être le plus effrayé ? Du client fashion victim qui demande la même chose que la photo du magazine, du professionnel qui fait un travail digne du fast food, le fait que le client accepte ça, le fait que la profession de clubmaking laisse des prestataires saborder l’image du métier ainsi. Fort heureusement, il existe des gens sérieux. Il existe des clubmakers qui font des recommandations et des préconisations de matériel en tenant compte du joueur et encore mieux, des golfeurs qui ne sont pas atteints de débilité trop profonde pour se faire avoir de la sorte. Le client témoin est parti sans rien acheter bien sûr. Sincèrement, sur le même modèle, vous êtes chauve et prenez une photo de Brad Pitt et dites au coiffeur, je veux la même chose. Le coiffeur vous dit, ok, vous met de la colle sur la tête, vous fout une perruque attrappe poussière, vous tapote le crâne et vous demande 80 euros, vous en pensez quoi ? Je suis sûre que vous préfèreriez n’être qu’un témoin de la scène, non ?

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Brigitte Contois 15 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines