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Les sens en éveil

Publié le 25 octobre 2008 par Concierges

Scène 1: Chantal et Cora au téléphone. Cora: Donc t’es sûre, ils l’ont fait? Chantal, triomphante: Absolument! Cora: Et comment ça s’est passé? Chantal: J’ai pas encore de détails, je vois Anke cet après-midi. Cora: C’est intenable de pas savoir. Il faut que j’appelle Paolo! Chantal: Tu crois qu’il va se confier? Les mecs, ils ont parfois du mal à parler de ça… Cora: T’inquiète, ça va marcher.

Scène 2. Chantal et Anke au café. Chantal: Alors? Avec Paolo? Anke, hésitante: C’était super sympa… Chantal: Mais?… Anke: Mais pas de quoi se relever la nuit. Chantal, abasourdie: Nooon! Mais t’es vraiment sûre? Je veux dire, c’est pas évident d’avoir des souvenirs précis après tout ce temps. Ça remonte à une éternité, votre dernière fois. Anke: Je sais pas comment dire. Avant, il se lâchait plus, il était plus spontané… Chantal: Mmmh… Anke: Là, c’était comme s’il était tout le temps en train de se mettre en scène, tu vois? Chantal: Mmmh… Anke: On a peut-être voulu trop trop vite. Chantal: Mmmh… Dis, c’était pas bizarre, cette intimité après tout ce temps? Anke: Ben disons que ça nous a rapprochés. Mais de là à parler d’intimité… Chantal, d’un air entendu: Je vois, tu préfères y aller doucement. Anke: Si on veut, ouais. Chantal: Mais vous allez remettre ça? Anke: On a convenu de se rappeler.

Scène 3: Cora chez Paolo. Cora: Donc, ça s’est joué à table… Paolo: Non, au salon, à l’apéro. Cora, suspendue à ses lèvres: Et? Paolo: Honnêtement, dans mon souvenir, elle était plus douée. Cora: Peut-être que tu dis ça, parce toi, entre-temps, t’as fait des progrès. Paolo, irrité: Tu sous-entends quoi, là? Cora: Ben faut bien admettre que pour les mecs, c’est pas facile, personne leur explique jamais rien… Paolo: En fait, je crois surtout qu’on était tendus un max, tous les deux. Faut qu’on se remette en confiance. Cora, d’un air entendu: C’est sûr.

Scène 4: Paolo et Anke au téléphone. Paolo: Donc on dit demain chez toi? Anke: Ça marche. Mais faut qu’on baisse les attentes d’un cran. Paolo: Ça me soulage que tu voies aussi les choses comme ça. Et faut peut-être que je prenne l’initiative, d’entrée… Anke: Absolument. Et ensuite que moi j’enchaîne. Avec des truites aux lardons? Paolo: Super. Et une crème brûlée pour terminer, ça te va? Anke: Impecc, j’ai même le petit chalumeau.

A tous ceux qui auraient raté le coche: Anke et Paolo entretiennent pour l’instant une relation strictement culinaire.


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