Magazine Humeur

Les brèves du jour

Publié le 28 octobre 2008 par Drzz

Les brèves du jourLa crise financière et économique qui frappe l'ensemble des sociétés humaines est l'occasion d'entendre tout et n'importe quoi en France. Mais le plus énorme est l'annonce de la fin du capitalisme. Cela me fait bien rire. Le capitalisme survivra à cette crise comme il a survécu à toutes les autres. Tout simplement parce que le capitalisme n'est pas contraire à la nature profonde de l'homme à la différence, par exemple, du communisme. En effet, tous les systèmes qui ont tenté de nier la nature humaine, qui ont voulu transformer l'homme, faire table rase du passé, faire son bonheur malgré lui sont devenus des systèmes totalitaires car c'était le seul moyen d'imposer un changement radical contre-nature. Contrairement aux autres systèmes, le capitalisme, basé sur la liberté individuelle et le pragmatisme, a toujours su tirer les conséquences de ses échecs. Car le capitalisme n'est qu'un instrument. Ses défauts et ses limites  découlent de la nature humaine tout comme ses réussites. C'est pourquoi il est vain d'attendre la fin du capitalisme. François Bayrou qui pense que cette crise financière sera au capitalisme  ce que la chute du Mur a été au socialisme soviétique en sera pour ses frais. Tout comme Ségolène Royal, Arnaud Montebourg etc... La chute du capitalisme ou le nouveau désert des Tartares des utopistes français. Il ferait bien d'écouter le peuple français qui dans un sondage TNS-Sofres-La Croix de vendredi dernier affirmaient à 61 % que  l'économie de marché reste "le moins mauvais des systèmes", même si celui-ci doit être amélioré.

Les brèves du jourEn revanche je ne peux que soutenir l'opposition de François Bayrou à une généralisation du travail dominical. Pour lui, comme pour moi, "il est fondamental qu'il y ait un jour de la semaine pour la plupart des Français, où l'on puisse montrer aux enfants qu'il y a autre chose dans le vie que consommer, qu'acheter". Il faut "un jour pour le verbe être, et pas pour le verbe avoir" a t-il ajouté. Ce sujet de la généralisation du travail lors de précédentes brèves du jour a fait l'objet de vives critiques de plusieurs internautes (http://www.rebelles.info/article-23838280.html). Ce qui me gêne dans ces critiques c'est que la plupart sont fondées sur l'incapacité chez certains internautes de comprendre ce qu'ils lisent. Encore une preuve des dégâts de l'Education nationale. Juste un exemple. J'ai écrit que j'étais "opposé à une généralisation du travail le dimanche". Il était donc inutile et stupide de venir me donner la liste des professions qui travaillaient déjà le dimanche. Il sera toujours nécessaire qu'il en soit ainsi. Personne, même pas Olivier Besancenot, n'a l'idée de revenir là-dessus. Mais comme l'a précisé François Bayrou "la plupart des Français" ne veut pas dire tous les Français. Et quitte à choquer à nouveau je réitère mon mépris le plus profond envers des parents qui, le dimanche, n'ont d'autres perspectives à offrir à leurs enfants que de s'enfermer dans des magasins. Quand je vois ces personnes non seulement elle me dégoûtent par le vide existentielle qu'elles expriment ainsi mais j'ai envie de leur fournir une corde pour qu'elles se pendent. Cela est tellement plus rapide.

Les brèves du jourNotre Garde des sceaux Rachida Dati dérange. Elle fait même l'objet d'une véritable cabale. Et cela pour deux raisons. Elle dérange la ligne idéologique officielle et les corporatismes du monde judiciaire.

- Soyons clair : j'affirme que la justice française est majoritairement gangrenée par une idéologie post soixante-huitarde. Cette idéologie gauchiste la conduit à s'opposer aux réformes judiciaires du gouvernement de Nicolas Sarkozy sur l'immigration ou l'insécurité. Nicolas Comte, secrétaire général du Syndicat de police (SGP-FO) n'a pas dit autre chose en expliquant que ses collègues "interpellent à tout va et dépasse, comme à Paris, les objectifs fixés. Mais seulement un tiers des procédures sont effectivement validées au niveau judiciaire." Le syndicat des commissaires quant à lui s'est fait plus précis en dénonçant "une joute politique où tous les coups sont permis" et n'a pas hésité à mettre en cause les juges des libertés et de la détention (JLD) dont l'impartialité est mise en doute. Et de pointer plusieurs exemples "accablants" de "nullité" décrétée par des magistrats parisiens. Cette entrave idéologique et politique aux réformes gouvernementales de la part d'une partie des magistrats doit interpeller notre ministre de la justice. Si elle a déjà fait le ménage dans son ministère en se débarrassant de ceux qui ne voulaient pas appliquer sa politique, elle doit également réfléchir d'urgence aux moyens nécessaires à mettre en oeuvre pour empêcher que des juges puissent saboter les réformes judiciaires voulues par le peuple français. Les magistrats sont chargés d'appliquer les lois votées par les représentants du peuple. Ceux qui ne s'en sentent pas la force peuvent, doivent, démissionner ! On n'a que faire des états d'âmes des juges sur les pédophiles, les violeurs, les dingues ou les récidivistes.

- Lorsqu'on demande aux magistrats de citer le nom d'un "grand" ministre de la justice ils répondent quasi unanimement : Robert Badinter. Celui qui a aboli la peine de mort sous François Mitterrand. Pourtant il ne se signala nullement par l'importance de ses réformes structurelles. Comme ses successeurs. Or Rachida Dati a, sur demande de Nicolas Sarkozy, enclenché les réformes structurelles au niveau judiciaire les plus nombreuses, importantes et nécessaires de ces 30 dernières années. Mais nous sommes en France. Le pays sclérosé par excellence, le pays des égoismes corporatistes archaïques par excellence. Pourtant, à la surprise générale, Rachida Dati n'a pas plié devant l'ampleur de la tâche et des oppositions. Elle a parfaitement assumé sa mission. Il est temps pour le président de la République de siffler la fin de la récréation en signalant au monde judiciaire que la justice n'est pas au service d'une corporation mais au service de la nation. De soutenir publiquement sa ministre en la félicitant pour son excellent travail. Quant aux magistrats plutôt que de critiquer le style, les réformes, la politique, l'idéologie, la prétendue incompétence ou la garde robe de leur ministre de tutelle, ils feraient bien de se concentrer sur leur travail, d'appliquer les lois et de se remettre en cause. Afin, par exemple, de ne pas relâcher dans la nature des violeurs récidivistes.

Les brèves du jourDimanche, le gouvernement somalien et l'opposition islamiste "modérée" ont signé à Djibouti un accord sur l'entrée en vigueur effective le 5 novembre d'un cessez-le-feu conclu en juin mais jamais respecté, et sur le retrait progressif d'ici début 2009 des troupes éthiopiennes présentes depuis fin 2006 en Somalie voisine. Cet accord, déjà refusé par les islamistes radicaux somaliens, revient dans les faits à livrer tôt ou tard la Somalie entre les mains des islamistes, voir entre les mains de la mouvance djihadiste proche d'Al-Qaïda. On peut retourner le problème dans tous les sens, habiller cet accord de toutes les précautions sémantiques de circonstance il ne peut masquer la réalité : l'Ethiopie a capitulé. Elle va se retirer de Somalie sans avoir pu remplir ses objectifs : vaincre la rébellion islamiste et renforcer l'autorité du gouvernement fédéral de Transition somalienne (GFT). Espérons que le scénario de ce désengagement éthiopien ne servira pas de modèle à la situation afghane.

 

David Bescond pour Rebelles.info (http://www.rebelles.info)


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