Toussaint : préparation des cimetières

Toussaint : préparation des cimetières

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Chaque année à la même période, Michel Lin s’active au milieu d’un public silencieux. A l’approche de la Toussaint, le gardien qui officie depuis bientôt 28 ans au cimetière de l’Etang répète les mêmes gestes. Plantes et arbustes viennent fleurir les tombes, tandis que le lieu reprend vie avec les couleurs qui s’étalent sur les croix et autres symboles religieux.

A l’occasion de la célébration, la Drass a fermé le cimetière le 22 octobre afin de procéder à la démoustication et à l’assainissement du lieu. «  C’est la troisième fois cette année que la Drass intervient. Mais les familles ne font pas d’effort et continuent à remplir leurs vases d’eau alors que la commune a mis du sable et des brouettes à leur disposition » s’indigne Michel Lin.

Chic présent, effort absent

De la même manière, les fleurs vivantes sont légion alors que la prévention de l’épidémie du chikungunya devrait inciter les Réunionnais à modifier leurs habitudes. Et privilégier les fleurs en plastique. Au contraire, les fleurs séchées et autres « pileplate » vides s’accumulent contre les murs. Autant de déchets qui représentent des lieux de ponte idéaux pour les moustiques.

Avec la Toussaint, les risques sont amplifiés. « La semaine qui précède la célébration, beaucoup de Malbars et de chrétiens font des cérémonies. En général les familles apportent du rhum, des cigarettes, des bougies et des guirlandes de fleurs. Les sacs plastiques et les offrandes qu’ils amènent sont ensuite laissés sur place », dénonce Michel Lin.

M. Baraka ancien grutier à l’usine de Savannah, renchérit : « Les familles ne s’occupent pas des tombes, elles préfèrent payer quelqu’un qui le fera à leur place. C’est triste mais certaines sont abandonnées ». Le cimetière de l’Etang, le cimetière marin et le cimetière musulman dont s’occupe le gardien sont fréquentés tous les jours. «  Pour le nombre de fréquentations c’est la Toussaint qui arrive en première position. Mais pour les fleurs, c’est la fête des mères ».

Autant dire que la Drass devra prévoirune nouvelle opération «  Fleurs de sable » sous peine de laisser libre champ aux moustiques !

Leïla ALANGAROM
Etudiante en journalisme à Info-Com

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