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Obama/McCain : la grande incertitude

Publié le 03 novembre 2008 par Jlhuss

t1land2042obamamccainap.1225692868.jpgCertains trouvent que la campagne présidentielle aux États Unis tient trop de place dans nos médias Européens … Personnellement, très amateur de littérature américaine, passionné par les évolutions humaines et toujours attentif aux “techniques” de campagnes électorales, je ne m’en plains pas. Nous approchons du terme.

Il est indéniable que cette campagne outre atlantique nourrit des espoirs en particulier chez les jeunes et pour des populations se sentant jusqu’alors non concernées par la vie publique. La participation pourrait atteindre des records jamais égalés dans le pays, c’est le premier phénomène important. Si elle se renforce par rapport aux élections précédentes, ce sera l’indicateur le plus fiable d’un changement profond. Les “tricheurs” en tout genre auront alors beaucoup plus fort à faire pour dévoyer l’expression populaire à l’image de ce qui s’est produit en 2001, un véritable coup d’État, et en 2004, lors des deux élections de Bush. C’est dire cependant que tous les revirements plus ou moins “légitimes” sont possibles. En dépit des sondages prometteurs, l’élection d’Obama est loin d’être acquise. Les taux de progression du vote McCain sont en faveur du républicain dans cette dernière ligne droite, en particulier dans des États “bascules” Il est important de se rappeler que chaque État représente une élection particulière et que les sondages, à l’échelle de la fédération toute entière, n’ont que peu de sens.

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Souvent nous sommes accusés d’antiaméricanisme « primaire », en fait il n’en est rien. Ces élections nous passionnent comme la vie de nos “enfants” ! N’oublions pas que « l’Amérique » est pour partie notre fille. Elle ne fait pas tout bien, parfois elle nous agace, mais on l’aime comme notre fille. Nous sommes passionnés par ses évolutions, ses excentricités, ses modes, ses débordements … Souvent irrités mais toujours passionnément. Enfin ses errements ne sont pas neutres pour le reste du monde.

Reprenant ici des arguments développés avec humour dans un commentaire récent sur ce blog, nous ajoutons avec le sourire :

Passion pourquoi ? :

1. parce que la politique c’est aussi du spectacle et que le spectacle on aime un peu ça.
2. parce que c’est la moindre chose que de s’intéresser à ce qui se passe dans la première puissance mondiale dont le destin est étroitement lié au nôtre (pour preuve le domino boursier ou le bourbier militaire).
3. parce que nous nous intéressons à TOUTES les élections : au Brésil, en Russie, en Iran… nous sommes CURIEUX.
4. parce qu’il y a une vie au delà du périf et que l’on veut rentabiliser notre abonnement à Courrier International…
5. Parce que Sarah Palin est plus drôle que Ségolène et qu’Obama est plus chic que Sarkozy !

Sérieusement : Les médias accordent une très large couverture à cette élection et ce faisant, transmettent un double message : l’avenir des peuples alliés se joue à Washington, et les États-Unis serait un modèle démocratique ! Ce qui reste à démontrer. La société américaine peut ainsi, tous les quatre ans, “nettoyer” son image aux yeux du reste du monde. L’opinion publique internationale est donc invitée à suivre un spectacle qui fasse oublier les crimes précédents et lui redonne espoir. Cette année 2008, le casting est particulièrement réussi : un sémillant jeune noir assisté d’un vieux briscard de la politique contre un ancien combattant épaulé par une femme sans complexes.
Le cru 2008 a été particulièrement  bon, avec en levez de rireau la primaire démocrate.

A 48 heures de l’échéance, le suspens demeure entier. En 2004, rappelons-nous, sur 215 millions de citoyens en âge de voter, seuls 122 millions se sont déplacés aux urnes (soit 56 % de participation). George W. Bush avait été triomphalement élu par 286 membres du Collège électoral présidentiel, mais il n’avait obtenu que 62 millions de voix citoyennes, soit 28 % des citoyens en âge de voter. L’importance de la participation, cette année, est ici une fois de plus mise en lumière : On prétend qu’elle favorise Barak Obama; j’ai tendance à penser qu’il n’en est rien et que toutes les couches de l’électorat sont touchées par cet engouement pour les urnes, y compris celles des plus âgés ou de ceux qui ont peur … de ceux qui refusent de franchir un pas décisif. Rien n’est joué, loin de là !

éé

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