Diagnostic incertain...

Pour croiser, de forum en blog, de nombreuses personnes persuadées qu'elles ont la sclérose en plaques, au vu de leurs symptômes, sans qu'aucun examen médical ne le confirme, je choisis aujourd'hui de vous mettre en ligne une question du site de la Société Canadienne de la Sclérose en Plaques avec la réponse du médecin.
Si ça peut servir à certains....

QUESTION:
J’ai subi un examen IRM et de NOMBREUX autres tests qui se sont tous révélés négatifs. Je présente une multitude de symptômes de la SEP, mais on n’a pas encore posé ce diagnostic. Y a-t-il une autre maladie dont les symptômes ressemblent à ceux de la SEP, par exemple une sensation de fourmillements ou d’engourdissement dans les mains, des troubles de la vue?

REPONSE:
Il arrive fréquemment qu’une personne présente des symptômes évocateurs d’une maladie comme la sclérose en plaques, mais dont les résultats d’examens ne confirment pas la présence de la SEP.

La raison en est que la plupart des premiers symptômes de la SEP ne sont pas uniques à cette maladie, c’est-à-dire qu’ils sont répandus dans la population en général et sont souvent causés par autre chose que la SEP. Les fourmillements, l’engourdissement, les troubles de la vue, la faiblesse et les étourdissements sont des symptômes fréquents de la sclérose en plaques, mais qui ont souvent des causes moins graves que la SEP dont : la migraine, le stress, la compression nerveuse chronique ou un mauvais état de santé général.

Mais il y a une bonne nouvelle : la plupart des causes de ces symptômes sont moins sérieuses que la SEP, maladie qui dure toute la vie. En fait, si l’examen neurologique n’apporte pas de preuves objectives de la présence de la SEP et que les examens IRM et autres se révèlent négatifs, il se peut fort bien que vous n’ayez pas la SEP. Certains disent que les examens IRM ne sont pas fiables à 100%, mais si les clichés sont normaux, les risques d’avoir la SEP plus tard sont extrêmement faibles. Dans ces cas, il faut chercher ailleurs.
 Comme je l’ai déjà mentionné, des symptômes semblables à ceux de la SEP peuvent avoir toutes sortes d’origines. La migraine, par exemple, peut entraîner de l’engourdissement, de la faiblesse, un embrouillement de la vue et des difficultés d’élocution, et les symptômes peuvent être épisodiques, laissant souvent soupçonner la SEP, en particulier si les céphalées sont peu nombreuses ou nulles.

L’engourdissement du visage est fréquemment associé à une allergie ou une infection virale passagère. Le vertige et l’étourdissement peuvent être attribuables, entre autres, à des troubles de l’oreille moyenne, tels le vertige de position bénin et la névrite vestibulaire, à la maladie de Ménière et à l’anxiété aiguë.

Étant donné que d’autres maladies neurologiques entraînent les mêmes symptômes que la SEP, il faut établir le bon diagnostic en se fondant sur les antécédents et les résultats de l’examen neurologique et des tests.

Selon les données recueillies par les cliniques de SEP, les causes les plus fréquentes de symptômes typiques de la SEP, qui ne sont finalement pas attribuables à la sclérose en plaques, sont des affections mineures comme le syndrome du canal carpien caractérisé par une sensation d’engourdissement et de faiblesse dans les mains, la migraine et d’autres maladies neurologiques. Les symptômes associés à l’anxiété, à la dépression, au stress, aux maladies de l’oreille moyenne ou de l’œil et aux problèmes métaboliques, entre autres, peuvent aussi laisser soupçonner la SEP.

Il importe, en tout premier lieu, de ne pas présumer qu’on est atteint de SEP sans preuve suffisante. Deuxièmement, il faut essayer de trouver la cause des symptômes présents. Dans certains cas, on ne peut l’identifier avec exactitude, mais les résultats des tests montrent que le problème n’est pas grave ni progressif. Il faut alors accepter cette incertitude.

On finit presque toujours par découvrir la cause des problèmes de ce genre.

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