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"Quantum of Solace" est-il vraiment un James Bond ?

Par Mahee
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Je ne suis pas une adepte des films d’action. Pourtant, James Bond constitue une exception. Il n’y a pas d’explication rationnelle à cela. Cela ne me dérange pas de me laisser porter par une histoire totalement farfelue et irréaliste lorsque les cascades et scènes d’action sont magistralement orchestrées et que le héros s’avère à la fois fort, rapide et intelligent, mais aussi amusant, flegmatique et charmeur, comme l'est le plus célèbre des agents 00.

Note :


Point de tout cela dans Quantum of Solace, le 22e épisode de la série, réalisé par Marc Forster. A la différence de Sean Connery, Roger Moore et Pierce Brosnan, que j’ai tant aimés, Daniel Craig apparaît comme une brute. Certes, il présente une forte carrure et des yeux bleus lagon. Mais on peut toujours chercher la finesse dans les traits, la malice dans le regard ou le flegme dans la démarche. Et ne parlons pas de l’humour. Quant aux airs de minets et aux cheveux bien coiffés, ils ont disparu pour laisser place aux visages barbouillés et de sueur et de sang et aux costumes froissés.
Bref, Quantum of Solace est bien la suite de Casino Royale : sombre. Même les amusants gadgets ont disparu. C’est dire...
Mathieu Amalric, lui, relève le niveau de l’interprétation. Il endosse parfaitement les traits du méchant, à la fois froid et intelligent. Dans l’hôtel du désert, il croque sa pomme avec une telle nonchalance !
Côté mise en scène, on est vraiment dans la surenchère de cascades et de spectaculaire. Là encore, Quantum of Solace trahit l’esprit de la série James Bond. On arrive à un tel niveau technologique qu’il en devient difficile de suivre les scènes d’action. Qu’il s’agisse de la séquence d’ouverture, la course-poursuite en voitures, ou de la scène de poursuite sur les toits en Haïti (deux séquences peu originales graphiquement), les plans sont si rapides (souvent entre une et deux secondes) et la caméra tant en mouvement qu’on en a mal aux yeux – en plus de peiner à comprendre ce qu’il se passe. Dommage car ce sont avant tout ces scènes qui font la qualité des James Bond.
Un James Bond vite vu (1h47) et vite oublié...

Un bon point pour la musique du générique, toujours, lui, dans l’esprit James Bond. La chanson Another day to die est interprétée en duo par Jack White, le leader du groupe de rock The White Stripes, et la chanteuse de R'n'B Alicia Keys.



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