Obama Président c’est fait

« Nous héritons de cette victoire capitale, mais elle ne nous appartient pas. Les lauriers en reviennent au révérend Martin Luther King, et à tous les martyrs qui ont donné leur vie pour l’obtention des droits civiques. Et aux millions avant eux qui ont lutté pendant des siècles sans obtenir leur liberté. Et à ces rares hommes politiques comme Lyndon B. Johnson, qui se sont dressés avec courage aux moments décisifs, sachant combien cela coûterait à leur carrière politique durant des années. Nous leur devons tous cet instant, » écrit William Greider dans The Nation. « Le succès d’Obama nous apparaît comme une formidable condamnation d’une histoire tragique - la défaite ultime de la « suprématie blanche. » Cette expression dégradante était nichée au cœur de la société américaine (même de sa constitution) depuis l’origine, et elle était encore d’un usage commun lorsque certains d’entre nous étaient encore jeunes. Aujourd’hui elle perd toute sens. Le racisme ne disparaîtra pas complètement, mais la « stratégie sudiste » des Républicains qui s’appuyait sur le racisme a été pulvérisée. Les américains pourront désormais se regarder complètement différemment, Nord et Sud, blancs et noirs. Des changements vont se produire dans la vie des américains à un point que ne nous pouvons encore imaginer. Réjouissons-nous de vivre un moment si chargé de promesses. »

Par William Greider, The Nation, 4 novembre 2008