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Yes, we can !

Publié le 05 novembre 2008 par Philippe Thomas

Barack Obama est-il le premier président noir des Etats-Unis ou le premier noir président des Etats-Unis ? Faut-il focaliser sur la couleur de peau du nouvel élu ? Sans doute le peuple américain a voté pour un programme, pour une orientation politique et pour congédier une administration Bush de plus en plus décriée à l’intérieur comme à l’extérieur des USA. Cette large victoire du camp démocrate balaie ainsi le désastreux cycle Bush junior.

Mais dans le genre électoral, il n’est de victoire qu’incarnée. Et Barack Obama incarne une Amérique qui nous donne, sur le vieux continent, une belle leçon d’ouverture à l’autre et de fraternité. Un métis afro-américain devient président de la première puissance mondiale : c’est la fête aux USA, c’est la fête au Kenya et un peu partout dans le monde ! C’est un vent d’espoir qui souffle sur la planète, pour les plus démunis et pour les minorités visibles. C’est un déclic : les préjugés raciaux et le racisme sont en recul, un esprit éclairé et plein de charisme va sortir les Etats-Unis du bourbier irakien et de la crise économique. Oui, maintenant tout est possible !

La joie des supporters démocrates, blancs et noirs mêlés, faisait plaisir à voir. La dignité et le fair-play des perdants républicains (« nous sommes tous américains ») aussi. L’oncle Sam n’est pas un grand Satan. Peut-être même qu’il vient d’accoucher d’un nouveau messie… En tout cas d’un type exemplaire, jeune président déjà historique. Dans la vieille Europe, en France en particulier, on est infoutu d’en faire autant. Combien avons-nous de députés ou sénateurs noirs, arabes ou même asiatiques ?

Barack Obama a gravi tout le cursus honorum : élu local puis élu fédéral et enfin la Maison Blanche. Et chez nous, si l’on a au gouvernement des ministres issus de l’immigration, c’est seulement par le fait du prince qui les a nommés. C’est Sarkozy aujourd’hui comme Mitterrand hier avec Kofi Yamgnane , qui était maire lors de sa nomination mais n’est devenu député qu’après son ministère. Dans les partis (PS, UMP et autres), il est étonnamment rare que puissent émerger des candidats de couleur pour la députation… Alors si vraiment « Yes, we can », on a encore du boulot…

PS : Tiens, ce jeudi on vote en France… au PS. J’en causerai  !


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