Le roller : un sport complet

Quatre roues et un patin : voilà la solution pour améliorer l’endurance, prendre du muscle et lutter contre les problèmes cardiaques. Le roller, qui a fortement gagné en popularité ces dernières années, est d’ailleurs devenu un moyen de transport à part entière. Pratique, écologique et relativement compact, une paire de roller permet de nombreux exercices physiques : de quoi faire le bonheur de tous ceux et celles qui souhaitent rester en forme, sans avoir pour autant beaucoup de temps à leur disposition.

Contrairement à ce que l’on peut penser, le roller ne date pas d’hier : Pour la petite histoire, c’est J.Merlin qui, en 1760, fixa deux petites roues sous un patin, afin de remplacer le patinage sur glace en été. Et 200 ans plus tard, les technologies se sont améliorées et les disciplines se sont multipliées. Il existe d’ailleurs plusieurs sortes de patins. Voici donc quelques détails sur un sport qui mériterait d’être plus connu.

Les trois modèles de rollers

• Les quads. Quatre roues, deux sous le talons, deux sous la voute plantaire. Déconseillés aux débutants pour des questions d’équilibre et de freinage, c’est le plus ancien modèle connu.

• Les rollers “inline”. Les quatre roues sont alignées sur le modèle de la lame du patin à glace. C’est le roller le plus répandu, aussi bien chez les débutants que chez les confirmés et il est à l’honneur dans toutes les disciplines.

• Le roller “tout terrain”. Muni de grosses roues, il permet de se déplacer hors des circuits urbains, sur terre et sur l’herbe. C’est un modèle que l’on rencontre rarement : inadapté à la circulation en ville, le freinage requiert beaucoup d’entraînement.

Quelques disciplines

• La vitesse : Pratiquées individuellement ou en équipe, les courses se déroulent sur circuit, route ou piste et peuvent parfois couvrir une centaine de kilomètres.

• La randonnée : Elle est la discipline la plus pratiquée car la plus ouverte. De plus en plus de randonnées d’envergures (souvent ouvertes aux débutants) sont organisées dans les métropoles. Outre-atlantique, la pratique est devenue un évènement régulier.

• Le slalom allie rapidité et adresse. L’exercice est l’un des plus formateurs pour les débutants. A haut niveau, les performances peuvent être spectaculaires.

• Le saut en roller : Les sportifs utilisent un tremplin (la rampe), et effectuent diverses figures. Un équipement adapté permet d’éviter les risques de blessure lors des chutes.

• Le roller acrobatique exploite toutes les possibilités du roller, et nécessite à la fois puissance physique et technique.

Ces disciplines sont les plus répandues à l’heure actuelle. Il en existe d’autres, réservées aux initiés, qui exigent de l’entraînement et de la technique avant d’être pratiquées en toute sécurité :

• Le roller agressif. Il consiste à descendre une rampe et à exécuter des figures. Les roues sont plus petites, plus larges et leur gomme est moins dur, afin de garantir une plus grande stabilité.

• Le freeride, de l’anglais “Free” (libre) et Ride (tour, trajet, promenade). Le freerider évolue et s’adapte à l’environnement urbain dans lequel il se trouve.

Il existe d’autres disciplines qui font davantage appel au sens artistique, telles que la danse en roller ou le roller artistique.

Un entraînement physique complet…

Quelque soit la discipline, le roller n’est pas qu’un sport de fond. Il faut être endurant mais aussi capable de pointes d’efforts intensifs. Un patineur doit également réunir équilibre et souplesse.
Le corps du pratiquant bénéficie des bienfaits des efforts intensifs et des efforts de fond : Circulation, respiration, tonus et élasticité des muscles s’améliorent.

Les professionnels estiment à 30 minutes le temps minimum avant que l’organisme commence à puiser dans ses réserves et donc que les calories brûlent. Un patineur consomme en moyenne entre 1200 et 1600 calories lors d’une sortie de deux heures : le patineur sue beaucoup lors de l’effort et il faut penser à s’hydrater souvent.

Comme tous les sports de glisse, le roller agit intensément sur le bas du corps. Il permet de renforcer les cuisses, de raffermir les mollets et de muscler les fessiers. Mais la partie supérieure du corps est elle aussi sollicitée : dans les gestes simples, pour les changements de direction ou maintenir son équilibre, comme dans les pratiques plus complexes, du slalom au saut acrobatique.

…Et un bon moment de détente

Le roller peut être pratiqué de façon intensive mais aussi dans un esprit de détente : lors d’une sortie en famille, entre amis où comme prétexte à une promenade en ville.

Les joies de la glisse se savourent à plusieurs : c’est l’occasion d’apprendre, de s’améliorer et de se motiver à essayer des exercices plus délicats.

Au quotidien, le roller est une bonne alternative aux autres modes de déplacement en ville. Il permet un exercice physique régulier mais pas nécessairement épuisant.

Avant de vous lancer

Souvenez-vous que les risques de chutes ne doivent pas être sous-estimés. Il faut impérativement porter (au minimum) casque, protège-genoux, protège-poignets et protège-coudes, même s’ils ne sont pas exigés sur le lieu où vous pratiquez.

Vous devez aussi vous entraîner, avec une personne d’expérience si possible, à…tomber. Car bien tomber s’apprend : afin d’éviter de se faire et pour vaincre sa peur des chutes.

Il faut de même maîtriser les différents types de freinages avant de se lancer en ville : savoir freiner en utilisant la gomme sous le talon ne constitue pas une sécurité suffisante. Connaître le “freinage d’urgence” par un demi-tour est indispensable.

Dernier point, très important : toutes ces considérations de doivent pas vous dissuader de vous lancer. La glisse est un véritable plaisir, et sans danger tant que vous respectez les consignes de sécurité.