Magazine Société

Louis-Ferdinand Céline

Publié le 10 novembre 2008 par «(•otomatix•)»

Céline est sans doute l'un des auteurs du XXème siècle qui a suscité à la fois le plus d'engouement et d'indignation. Personnage contesté et contestable, il n’en demeure pas moins un écrivain majeur de la première moitié du XX siècle.
Son premier roman, Voyage au bout de la nuit , qu'il publie en 1932 lui vaut une notoriété immédiate. Son style parlé, l'abondance de son vocabulaire, le foisonnement de ses personnages, son réalisme , sa violence, l'enfer ordinaire qu'il décrit, font l'effet d'une bombe.
A la fin des années trente, Céline prône la haine raciale au travers de terribles pamphlets, notamment Bagatelles pour un massacre (1937) et l’École des cadavres (1938) qui "mêlent des pages d’une confondante beauté, sur l’écriture ou la danse, à des satires d’une rare virulence contre les Juifs". Pendant la guerre il affiche un soutien public et sans ambiguïté à la collaboration, sans pour autant adhérer à un parti ou remplir de fonction officielle. Ses pamphlets lui vaudront, à la fin de la guerre, d’être rangé parmi les collaborateurs. Cette attitude fait de lui, pour longtemps, un auteur maudit. Il faudra attendre 1957, après des parutions diverses passées inaperçues, pour le voir resurgir dans l’actualité littéraire avec D’un château l’autre. Une interview dans l'Express et la très populaire émission littéraire de Pierre Dumayet Lecture pour tous le font renaître.
Louis-Ferdinand Céline meurt à Meudon le 1er juillet 1961, suite à une hémorragie cérébrale. Son décès n'est annoncé par la presse que le 4 juillet, après son inhumation au cimetière de Meudon.
Beaucoup d'écrivains ont témoigné leur admiration ou leur répulsion à l’égard de Celine. Jean-Louis Bory décrit ainsi sa fascination et son rejet pour l'écrivain et son œuvre : " L’outrance dans les thèses, l’impudence dans les arguments me paraissaient haïssables, je les haïssais donc. Avec application je me fermais les oreilles et le cœur au lyrisme satanique des pamphlets. Devant ce Pierrot-Arlequin à la mesure de notre planète, à la fois athlète et saltimbanque, sanglotant et rageur, pitoyable et grotesque, admirable et odieux, je n’accepterai plus que de me blesser aux éclats de son mauvais rire. Mais que j’ouvre le Voyage, Mort à Crédit - ou, plus tard, D’un Château l’autre ou Nord, ma rancune s’évanouissait "


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


«(•otomatix•)» 22 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine