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L'avenir du Parti socialiste : le problème des alliances demeure la question fondamentale

Publié le 16 novembre 2008 par Gezale



Images du congrès de Reims : Arnaud Montebourg(Aubry)…et Vincent Peillon (Royal). Photos JCH

Il y aura finalement trois candidats : Ségolène Royal, Martine Aubry et Benoit Hamon. Bertrand Delanoë et ses amis ont préféré jeté l'éponge et ne pas ajouter « la confusion à la confusion. » En réalité Bertrand Delanoë est embarrassé car ses troupes sont divisées. Une partie veut soutenir Ségolène Royal, une autre Martine Aubry.
Le vote de jeudi soir prend une importance extrême car il s'agit de savoir où le PS va mettre le curseur. Si Ségolène Royal est choisie par les militants, cela voudra dire clairement qu'ils souhaitent un accord avec le centre tel que l'ancienne candidate l'avait préconisé entre les deux tours de la présidentielle. A Reims, elle ne s'en est pas cachée : elle soumettra au vote des militants le problème des alliances ce qui veut dire qu'elle demandera aux militants de voter à l'occcasion d'un référendum pour ou contre Ségolène Royal et ses initiatives intempestives. la madone des médias (jusqu'à quand ?) s'inscrit dorénavant totalement dans la logique des institutions de la 5e République, adopte une ligne présidentialiste et souhaite que les militants votent comme à l'UMP, à 95 % pour le leader qu'ils se choisissent. Avec Ségolène, vous aurez le choix entre Ariel et Omo mais ce sera la même lessive. Attendons nous à des sondages excellents, des amitiés nombreuses dans la presse people. Déjà, lorsqu'elle était ministre, elle n'avait pas hésité à inviter Paris-Match et à se faire prendre en photo sur son lit de parturiente. A Reims, il fallait voir les télés et les photographes la suivrent comme son ombre. Ségolène est la préférée des échotiers.
Martine Aubry est plus respectueuse de la gauche et des socialistes. Elle ne veut pas faire du PS une machine dirigée par un pilote en chef qui dirige toutes les manœuvres. Elle veut animer collégialement le parti, déléguer des responsabilités, procéder au renouvellement du PS en l'ancrant bien à gauche, en composant une équipe dirigeante réunissant tous les talents mais pas au service d'une femme ou d'un homme, au service d'une cause et d'un projet.
Le curseur, elle le place bien à gauche surtout, assure-t-elle, pour la période qui vient, période difficile pour nombre de familles, période de chômage, de baisse du pouvoir d'achat, de précarisation généralisée du travail, de retraite à 70 ans quand on vire les salariés de plus de 50 ans ! Face à Sarkozy, nous n'avons pas besoin d'un « Sarkozy » de gauche en jupon. Martine Aubry, aussi, fera la parité dans le parti, Martine Aubry, aussi, saura faire le lien entre le national et le local (1). Je n'ai qu'un regret, que Benoit Hamon maintienne sa candidature. Qu'importe, après tout, s'il se désiste au second tour en faveur de Martine. Espérons qu'un second tour sera nécessaire sinon…
(1) On a reproché à Martine Aubry d'avoir fait l'union au second tour avec le MODEM à Lille. Martine a répondu, samedi : « c'était avec l'accord unanime du bureau national du PS qui avait fixé trois conditions : rejet de la politique de Sarkozy, adoption du programme PS sans en changer une virgule…» et une troisième condition que j'ai oubliée. Ce que je sais, c'est que les trois conditions étaient remplies. D'où cet accord local, impossible à Paris compte tenu des exigences de Mariel de Sarnez, bras droit de François Bayrou.

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