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La tyrannie du contenu

Publié le 03 mai 2007 par Arnaud Briand

Le contenu est sur toutes les lèvres … sur celles des blogueurs, des référenceurs, des responsables e-marketing, des journalistes … Et, pourtant, il me fait penser à ce mot-valise, la mondialisation, utilisé fin des années 90. On y mettait tout et n’importe quoi.

Le contenu représente aujourd’hui le mantra des agences webmarketing. En effet, il est au coeur des stratégies webmarketing. Si votre site n’est pas destiné à évoluer, à se régénérer, alors vous êtes mort. Google ne vous laissera aucune chance d’apparaître en tête des pages de résultats. Le seul moyen de générer de l’audience est de produire du contenu, et bénéficier ainsi de la longue traîne.

Dans le monde réel, le client est roi. Sur Internet, le contenu lui a volé sa couronne. Le contenu se mesure aujourd’hui à l’aune d’octets, de kilo-octets, de méga-octets. Il s’impose comme le baromètre de fréquentation, celui par lequel vous générez votre audience, pour ensuite la monétiser.

Toutefois, une fois quantifié, la qualité de votre contenu s’impose. Les anglo-saxons appellent ce concept “linkbaiting”, ce qui signifie qu’il faut hameçonner l’internaute par du contenu de qualité. Lui procurer une émotion favorisera notamment la création de liens vers votre contenu.

Force est de constater que le web recèle en son sein le pire comme le meilleur, mais que la tendance vers le « tout contenu » me laisse quelque peu perplexe. On parle d’audience en oubliant d’y regarder de plus près : le nombre de pages vues par visiteur et surtout, la durée moyenne des visites. Les accès directs sont également un excellent indicateur de fidélisation et donc de qualité. Qui ne connaît pas des vieux sites de plusieurs centaines de pages qui génèrent plus de 1 000 visiteurs par jour, lesquels restent toutefois que quelques secondes. La longue traîne joue ici son rôle à plein, contrairement à Google, dont le rôle, selon Jimmy Wales, le fondateur du Wikipédia, est “de prendre une décision : cette page est bonne, cette page n’est pas bonne“.

Le contenu a donc ses limites que les algorithmes actuels des moteurs ne peuvent surmonter.

Je tâcherais dans l’avenir de bannir ce terme pour lui préférer celui d’information … mais là, un autre débat s’ouvre, celui de son évaluation, c’est-à-dire de notre capacité à identifier l’information et à l’évaluer.


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