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Mort sur la forêt de Patric Nottret

Par Grandlivredumois

Mort forêt Patric Nottret Bien sûr, comme toutes les nations modernes et soucieuses de développement durable, la France possède son équipe de flics spécialisés dans les problèmes d'environnement. Pierre Sénéchal et Lucrèce, nos désormais célèbres détectives verts ne s'attendaient cependant pas à être envoyés en mission... au Brésil !

Deux scientifiques français, salariés de Chitinex, viennent en effet de disparaître en pleine forêt amazonienne, à bord de leur dirigeable. Alors qu'ils se posaient sur la cime des arbres, la canopée, océan de verdure, les a engloutis.
Un suspense écologique brillant et trépidant qui attire notre attention sur plusieurs points sensibles : O.G.M., déforestation, propriétés médicamenteuses d'insectes millénaires...

L'interview

Etes-vous d'abord un militant écologique ou un auteur de thriller ?
Patric Nottret : Les deux ! Je choisis toujours un sujet écologique "majeur" qui sert de toile de fond à mon intrigue policière. Dans Poison vert, c'était la biopiraterie pratiquée dans les pays pauvres par certains laboratoires pharmaceutiques, et H2O exposait les luttes féroces autour de la possession de l'eau, un bien de plus en plus précieux. Dans Mort sur la forêt, je tenais à montrer qu'un trésor naturel est dilapidé sous nos yeux : à chaque minute qui passe, l'équivalent de quarante terrains de football de la forêt amazonienne millénaireest défriché, anéanti pour toujours ! De grands propriéaires plantent à sa place du soja OGM qui va engraisser du bétail, et celui-ci finira en hamburgers vendus dans le monde entier. Au-delà des catastrophes écologiques qu'elle engendre, la dévastation de l'un des derniers poumons verts de la planète se déroule dans un contexte de violence qui rappelle l'Amérique du Nord à l'époque de la ruée vers l'or.

Le message que vous voulez faire passer, n'est-ce pas : on ne protège bien que ce que l'on aime ?
Patric Nottret : Certainement. La nature est d'ailleurs la principale héroïne de mes romans. Hostile ou amicale, mais toujours victime du premier de ses prédateurs : l'homme. L'un des personnages brésiliens de mon livre proclame : "Pour nous les Indiens, selon notre vision de l'univers, plantes, eau et animaux forment un tout indissociable. Chaque être vivant n'existe que grâce à cette relation." Je partage totalement cette vision.Je n'envisage pas de vivre sans la nature. J'ai toujours eu besoin d'être entouré de plantes et d'animaux.


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