Sonderkommando Auschwitz-Birkenau

Documentaire d’Emil Weiss
Coproduction : ARTE France, MWP Productions
ARTE France, France, 2007, 52mn

Dans le cadre de la 11^e édition des rencontres internationales du documentaire de Montréal, Le film Sonderkommando Auschwitz-Birkenau est présenté deux fois au public. Le documentaire réalisé par Emil Weiss est Coproduit par Arte, une chaîne detélévision généralistefranco allemandedeservice publicà vocation culturelleeuropéenne. Il était en nomination à la 20e édition du Fipa 2008, le Festival international des programmes audiovisuels de Biarritz.

C’est en fait le récit de ce qui se passait exactement dans le camp de Birkenau à Auschwitz. Et cette vérité historique, on le doit à plusieurs déportés qui ont enterré leur note et récits aux abords des camps alors que les SS ne voulant pas laisser de trace décimaient tout ce qui pouvait les condamner. C’est ainsi que le 27 janvier 1945, l’armée rouge trouve quatre fours crématoires dynamités par les nazis, qui ont cherché à effacer leurs crimes.

On se dit qu’on a déjà tout entendu sur les camps de concentration, les fours crématoires et la technique makiavelique de destruction humaine nazie. Mais franchement lorsqu’on écoute ce film, on a vraiment la chair de poule.

Les Sonderkommandos sont des équipes spéciales de déportés sélectionnés par les SS, qui étaient contraints de faire fonctionner les fours crématoires.Chaque équipe spéciale avait 4 mois de service et ensuite, tous étaient systématiquement tués et l’équipe suivante étaient chargée de les incinérer et ainsi de suite. 8000 corps brulé par jour ! Les femmes enceintes fusillées dès leur arrivée. Voilà quelques uns des enseignements qu’on apprend à la fin du film. Tout comme le terme Neurasthémie : Série de symptômes psychologiques et physiques comprenant la fatigue, l’irritabilité, des maux de tête, des étourdissements, de l’anxiété et une intolérance au bruit. Imaginez quand ces membres du Sonderkommando devaient s’occuper de leur proche.

Quelques-uns des Sonderkommandos parvinrent à survivre aux massacres et quatre d’entre eux purent témoigner devant les tribunaux de l’après-guerre : Szlama Dragon, Henryk Tauber, Alter Feinsilber ainsi que le médecin Miklos Nyisli.

Il n y a que des scènes sans âmes humaines. Rien que des images des ruines. Toutes les voix sont hors champs. Ce sont les voix des défunts. La camera mobile traverse le camp et dépeint alors le triste enfer qu’on vécu des millions de déportés.

Alors, cœur sensible s’abstenir mais si vous voulez minimalement vous éduquez sur les dernières heures de ce qu’on vécu des êtres humains comme vous traitez encore pire que du bétail, allez voir ce documentaire d’Émile Weiss.

18h

23 novembre 2008

Cinémathèque québécoise, Salle Fernand-Seguin