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Ce soir sur la RTBF : A quoi sert l'armée belge ?

Publié le 26 novembre 2008 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Ce mercredi soir à 20h20 dans "Questions à la une" la grande réforme de l’armée belge : humanitaire, ou guerrière ? A moins qu’il ne faille tout simplement la supprimer ? Pour une fois, l’armée n’a pas été la grande muette. La Défense Nationale s’est exprimée sur la réforme qui la touche avec la plus grande transparence.

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Elle a ouvert les portes de ses casernes et des ses champs d’opération (Afghanistan, Kosovo, notamment) à l'équipe de "Questions à la une".

Par coïncidence, la presse de ce mardi matin fait grand écho d’un DVD parvenu à nos collègues de la VRT et de VTM : dans un message en arabe, trois hommes masqués et armés, apparemment membres d’une organisation islamiste terroriste, menacent notre pays d’attentats et de bains de sang. En, cause : la présence de militaires belges et d’avions F16 en Afghanistan.

Tout le débat est là : quelle est la place de notre armée dans le monde ? A quoi doit-elle servir ? Une armée, pour quoi faire ? Telle est la question posée ce soir dans "Questions à la une" par Jean-Christophe Willems et Bernard Juncker.


La réforme de notre armée ne date pas d’hier. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, nous n’avons plus d’ennemi. En 20 ans, notre armée est passée d’environ 100.000 hommes à 40.000. Les moyens et le matériel ont suivi la même courbe. Mais l’armée n’a pas seulement perdu du poids, elle a aussi changé de mentalité.

André Flahaut, Ministre de la Défense Nationale pendant huit ans (1999-2007) a incarné cette volonté de donner une image plus humanitaire à notre armée en transformant ses missions. Au point d’en faire une agence de coopération au développement ? C’est la critique de Pieter De Crem, entré en fonction à la tête du Ministère il y a un an et radicalement opposé à son prédécesseur.

Il siffle la fin de la récréation. Pour lui, l’armée doit se recentrer sur ses tâches primaires, ses fonctions de base, c’est-à-dire participer à des missions opérationnelles à l’étranger, en respect des engagements de l’Etat vis-à-vis de l’Union Européenne mais, plus encore, de l’OTAN…

C’est ainsi que le 1er septembre dernier quatre F16 belges ont quitté Florennes pour Kandahar afin de prêter main forte à l’ISAF, la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité qui regroupe, en Afghanistan, 52.000 hommes issus de 40 nations. Une décision controversée.

Pour Bernard Adam, du GRIP (groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) les deux grands conflits en cours, Irak et Afghanistan, menés à l’initiative des Américains aboutissent à des bourbiers. Dans ce contexte, l’évolution proposée par Pieter De Crem au niveau international arrive à contre-courant.

La preuve est faite selon lui qu’il faut agir sur d’autres terrains : économique, civil, diplomatique. Réplique du Ministre : le changement de cap était devenu indispensable après que la Belgique soit de plus en plus apparue comme un petit pays sur lequel on se posait des questions et qui n’était plus le partenaire loyal et fiable d’antan.

Coincée entre deux feux, notre armée ne sait plus trop sur quel pas marcher d’autant que certains se demandent s’il ne serait pas plus utile de nous ranger sous la bannière d’une défense commune européenne dont on parle régulièrement mais qui tarde, il est vrai, à se concrétiser.

Source du texte : RTBF


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