Travail le dimanche

Je ne vais pas encore vous donner les résultats de mon sondage.

Les fêtes approchent et l’ouverture des centres commerciaux deux ou trois dimanche est acquis depuis quelques années afin que chacun puisse préparer les fêtes ou se retrouver au milieu d’une belle foule.

Mes achats sont pratiquement tous finis, donc pas de courses de dernière minute sauf pour les courses de la semaine. Du fait de son boulot, mon homme va lui travailler sûrement le dimanche, si ce n’est pas deux, mais aussi le samedi.

Une grande enseigne pas très loin de chez moi offre à ses clients munis de la carte de fidélité 10 € pour un montant de 100 € mini, uniquement le 7 décembre. Crise oblige ou petit cadeau de l’enseigne. Allez, je ne vais pas m’étendre là-dessus.

Le projet de loi doit être examiné le 11 décembre. Le repos dominical est obligatoire selon le Code du Travail
même si des dérogations peuvent exister mais sans supplément de salaire.

Mais au sein de la majorité, c’est la division car une cinquantaine de députés sont contre et ont signé une pétition. Le lien est d’ailleurs présent sur la droite.

Voilà leurs propos qui rejoignent ce que Michel et moi avons dit précédemment :

« La menace portera également sur ceux qui travaillent déjà le dimanche, notamment les multiples petits commerces de proximité »

« Nous sommes un certain nombre de députés à considérer que le dimanche n’est pas un jour comme les autres, à considérer qu’une société, elle vit aussi de respiration, de rythme, de rendez-vous et c’est un rendez-vous social, le dimanche ». « Il y a des dérogations qui existent et c’est très bien, ont peut imaginer éventuellement des choses, mais sur l’essentiel, nous sommes attachés à cette respiration sociale et nous considérons que les arguments posés ne sont pas pertinents »

Il faut rappeler quelques faits qui montrent à quel point on joue avec la loi et on essaie de la contourner en ayant des paroles pas du tout franches.

Le 12 octobre, un sondage paru dans le JDD a créé la polémique.

Le JDD appartient à Arnaud Lagardère et l’IFOP à Laurence Parisot.

Le sondage fait suite aux dérogations accordées par le Préfet du Val d’Oise à Leroy Merlin, Conforama et Grand Cercle. Ces enseignes ont déjà été condamnées pour ouverture illégale. Des référés ont suivi suspendant la décision du préfet.

Mais c’est sans compter avec les chevaliers non masqués du gouvernement à savoir Xavier Bertrand et Luc Chatel qui sont allés soutenir les enseignes mises en cause. Sauf que les deux ne sont pas dans leur bon droit, le ministre a tout simplement oublié qu’il représente l’ordre républicain et qu’il ne doit en aucun cas soutenir des personnes sous le coup d’une infraction.

Concernant les salaires du dimanche, rien n’est et ne sera défini puisque les branches négocieront. Donc, je le répète, le salaire ne sera jamais doublé, il n’y aura pas de primes. Avis aux amateurs ! 1 (patrons) - 0 (salariés)

Concernant le refus des salariés de travailler ce jour-là, le droit serait respecté d’après le gouvernement sauf que la loi ne définira pas les conditions, ce sera aux branches, 2 (patrons) - 0 (salariés). Sauf que le rapport Mallié dit tout le contraire.

Le motif économique (faire du chiffre) cher au gouvernement pour relancer est, comme je l’ai déjà dit, une utopie et aussi un beau mensonge. En donnant au Français un jour de plus pour faire ses courses ne fera que changer ses habitudes mais pas ce qu’il achète. Il ne consommera pas plus.

Motif touristique pour les villes de + 100 000 habitants comme Paris, Marseille (pourquoi Marseille, que les magasins soient ouvert en centre ville le dimanche ne va pas faire amener plus de monde, c’est suffisant les restaurants ouverts pour ceux qui veulent manger sur le Vieux Port. Mais le problème est pas très loin, il est à Plan de Campagne, qui n’a absolument rien de touristique et qui est seulement une immense zone commerciale avec rien autour), Lyon, Lille.

Pour moi, tout cela n’est que balivernes et mensonges. Travailler + pour gagner + se retrouve être travailler + pour gagner - et ne pas être défendu comme il se doit.

Un autre sondage montre que les Français veulent garder le dimanche comme jour de repos commun à la plupart des salariés. Ils sont 8/10.

64 % des salariés se déclarent opposés à travailler régulièrement le dimanche, 22% affirment le contraire, 13% déclarent déjà travailler ce jour-là. On note toutefois que les opposants sont 68,1 % en IDF.

Ceux qui ne sont pas opposés à travailler le dimanche sont ceux qui ne sont pas encore entrés dans la vie active (15-19 ans, soit 35,7 %) et les 60-69 ans (34,9%). Ces derniers ne travaillent plus donc, ils n’ont rien à dire.

Le fait de refuser de travailler le dimanche n’entre pas dans la possibilité des salariés, surtout du privé, qui eux, affirment qu’ils seront obligés par leur employeur. Il n’y a donc aucune espèce de volontariat comme nous le fait croire le gouvernement.