Magazine Côté Femmes

Une histoire banale ?

Par Daniel Valdenaire

  

Je fais toujours mon tour des blogs avant d’écrire un billet, ces différentes lectures me donnent en quelque sorte une tendance tout à fait subjective, bien entendu, puisque compte tenu de la variété des sujets, je ne vois pas comment on pourrait y trouver une quelconque homogénéité.

Mais, parfois je tombe sur une lecture qui s’offre à moi et qui semble me dire : << ” Je suis à toi. Sers-toi de mes mots, transpose-les selon ton bon vouloir, selon ton humeur du moment. >>

Et je viens de découvrir par hasard comme souvent sur un billet relatant une rupture sentimentale.

Tout d’abord, je dois vous avouer que j’aime ces lectures, à double titre, d’abord parce que l’auteur de ce billet, en l’occurrence une jeune fille, dans une telle situation laisse toujours paraître une réelle détresse qu’elle essaie de relativiser par quelques traits d’humour et ensuite parce que je ne peux réprimer ce côté ” voyeur ” qu’est l’action d’entrer dans l’intimité d’une personne qui plus est du genre féminin. A tout cela il faut ajouter la part de fantasme provoqué par l’anonymat. Un peu à l’image du fanstame que l’on peut avoir à l’écoute d’une voix féminine au téléphone ou de la voix d’une animatrice à la radio.

J’ai mis un commentaire, que j’aurais voulu vous faire lire, mais il n’est pas encore validé, alors tant pis.

Le billet commence comme çà :

<<Il faut bien l’admettre, je suis larguée. Plus exactement, je me suis fait larguer.>>

Puis :

  

<<“Il faut juste que tu décides si tu penses que notre histoire vaut le coup et que tu as encore envie d’investir dedans ou si ce n’est plus le cas”… >>

Réponse :

<< “J’ai plus envie” >>

Conclusion :

<< Bon bah voilà, comme disait l’autre, ça, c’est fait. >>

     

La fin d’une histoire est toujours empreinte d’une banalité inévitable, parce qu’elle supprime les mots, ôte toute valeur à des mots si beaux lorsque l’histoire démarre. Les mots de la fin d’une histoire sont, soit retenus, soit violents, mais ils ne peuvent plus d’être d’aucune utilité dans la communication, car ils sont dorénavant destinés à rompre des liens, il faut donc, que pour l’une des parties du moins ces mots deviennent inconsistants, insaisissables, glissants, décourageants. L’autre sera ainsi obligé de lâcher prise et de se préparer à tourner la page ou pire à souffrir.

Autre phrase :

<< Comme réellement je n’ai pas envie d’être toute seule, j’ai proposé qu’on continue comme ça, mais on a le droit de “date”. Chercher à rencontrer d’autres gens, à flirter, à s’amuser, à baiser. Sauf qu’on doit se le dire tout de suite. >>

On essaie alors de trouver un arrangement qui éventuellement éviterait la rupture totale. Permettrait encore le lien du regard, le lien des codes établit au fil des jours. Alors on prononce un mot cru ” baiser ” comme si l’image de ce mot pouvait être perçue comme une libération.

Et  puis il y a la phase d’autocritique :

<<Voilà comment s’est toujours passé mon histoire avec lui : je navigue 90% du temps dans un brouillard si épais que je m’interdis de prendre la moindre initiative pour pouvoir entendre le ressac, sentir le vent tourner, qu’il n’ait surtout pas besoin d’être clair dans ses demandes, le pauvre chou, des fois que ça serait trop dur pour lui. Et voilà comment ce que je décrivais hier est arrivé. Ligotée je me suis .>>

  

Mon fantasme me dit que cette personne doit être jeune et je voudrais lui dire que finalement, il n’y a que du positif dans son histoire. Elle va retrouver les jeux de la séduction, la liberté d’emploi du temps et puis et surtout elle va pouvoir à nouveau tomber amoureuse et recommencer un cycle de la vie ! Si je pensais qu’elle est malheureuse, blottie au fond de son lit, en pleurs çà ne serait pas un fantasme !

PS Si j’ai l’autorisation de l’auteur, j’insérerai le lien.

Motpassant


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazines